Il a le sourire, Stéphane Bugeon. Et pour cause : le soutien qu’il vient d’obtenir de la Fondation Bettencourt Schueller lui permet d’envisager l’avenir sereinement. Pendant cinq ans, le Marseillais va pouvoir poursuivre ses recherches sur le cerveau sans s’embrouiller. Le financement privé de 2,3 millions d’euros lui permettra d’investir dans des équipements de pointe. On parle d’appareils qui coûtent la modique somme de 500 000 euros pour l’un, 200 000 euros pour l’autre. “On va les amortir, on va les utiliser pendant des années.». Mais aussi pour recruter une équipe. “Je pourrai embaucher trois personnes à différents stades de carrière : un technicien, un doctorant et un chercheur postdoctoral. C’est un poste de dépense important. En gros, la dotation me permettra de créer ma propre équipe. Bref, une opportunité dans un contexte budgétaire assez incertain en matière de recherche publique. Stéphane Bugeon a été initialement sélectionné lors des appels à projets du Conseil européen de la recherche (ERC) en 2023 mais n’a pas obtenu ce financement malgré la qualité du projet. C’est donc la Fondation Bettencourt Schueller et son programme Impulsion qui lui a donné une opportunité.
Différents types de neurones
Chercheur Inserm à l’Institut méditerranéen de neurobiologie (Inmed), structure mixte Inserm – Aix-Marseille Université, le scientifique de 34 ans est spécialisé dans l’étude de différentes catégories de neurones. Plus spécifiquement, il s’interroge sur l’adaptation des réponses du cerveau aux stimuli visuels, auditifs ou tactiles. “Il existe de nombreux types de neurones. J’essaie essentiellement de définir quelles sont les fonctions des différentes catégories. Car même si l’on sait depuis un siècle qu’il en existe plusieurs types, on a encore beaucoup de mal à comprendre leurs rôles spécifiques.« .
Technologie
Related News :