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où en est le projet 5 ans après ?

En 2022, un accord de principe a été conclu avec la Ville pour installer le pavillon sur le site de la citadelle, derrière la Maison des Mariages. Selon cette entente, l’UAP serait responsable de la reconstruction avant de remettre le pavillon à la Ville, qui en assurerait l’entretien. « Nos services peuvent également accompagner les démarches d’urbanisme »se souvient Anne Barzin, échevine en charge de la Citadelle.

Aujourd’hui, si le projet stagne, c’est à cause de l’absence d’un chef de projet, personne qui pourrait faire le lien entre les aspects administratifs, la recherche de financement et la coordination des travaux. Pourquoi pas l’UAP ? « Parce qu’en tant que syndicat professionnel, nous n’avons pas vocation à assumer ce rôleexplique Hugues Libbrecht, son vice-président. Je comprends que le geste fort posé il y a quelques années puisse prêter à confusion, mais notre mission première est d’être au service des artisans.

Des fonds à trouver

Il ne s’agit cependant pas de repartir d’une page blanche. L’UAP a quantifié la quantité de travail. Ceux-ci sont estimés à 70 000 €. De quoi couvrir la création des fondations, les honoraires des architectes, la reconstruction ou encore la restauration de l’un ou l’autre élément, comme la charpente.

Les artisans sont prêts à intervenir. Concernant le financement, l’UAP peut compter sur l’aide de Promethea pour établir des liens avec des entreprises capables de financer le projet en totalité ou en partie. Absents à ce stade, les financements publics restent également les bienvenus, notamment dans le cadre de la restitution du bâtiment aux autorités communales. « Or, pour convaincre les entreprises, nous avons besoin de ce porteur de projet »souligne à son tour Anne Céline Burton, Business Developer chez Promethea. « Une association locale ou un service public pourrait assumer ce rôle. Mais on peut aussi penser à un particulier ou à une école d’architecture qui souhaiterait se mobiliser. Il nous manque ce pivot central pour mettre en valeur ce savoir-faire chez le Belge.

Sans cela, on risque de dire un jour “tout ça pour ça” est bien réel.


Une synthèse de l’œuvre de Georges Hobé

De taille modeste, le pavillon du casino, conçu en 1910 par l’architecte autodidacte Georges Hobé, ne manque pas d’intérêt. Si beaucoup l’ont vu négligé – en bordure d’un parking, entouré de blocs de béton et surmonté d’une enseigne au néon – l’image est loin de celle voulue initialement par celui à qui Namur doit le Théâtre de Verdure et le Stade des Jeux.

C’est une architecture faite pour être entretenue, pimpante… Et c’est là qu’elle chante dans le paysage »explique l’architecte Raymond Balau, spécialiste de l’œuvre de Hobé. « A l’avant du Kursaal, ce bâtiment devait faire le lien entre un grand ensemble regroupant la Route Merveilleuse, le Stade des Jeux et le casino. Hobé y a mis le plus grand soincontinues Balau. C’est en quelque sorte une synthèse de tous les grands principes architecturaux du casino. C’est une sorte de chef-d’œuvre de compagnon. Même si elle est microscopique, puisqu’une seule personne peut tenir sur une chaise, elle a quelque chose de resplendissant. C’est une contribution à cette période intermédiaire entre l’Art nouveau et ce qui se fit après la Première Guerre mondiale. Il y a très peu de choses comparables en Belgique.»

Selon le spécialiste, la volonté d’installer le pavillon au bout de l’avenue Marie d’Artois est logique. « Il s’agit de le traîner d’un bout à l’autre de la Route Merveilleuse, comme il l’était au début. Avec cette idée, il ne change pas de contexte. C’est d’ailleurs l’occasion de rappeler que Hobé lui-même avait proposé un tracé pour la route de la Merveilleuse en 1906, avant que l’option par le donjon, plus intéressante d’un point de vue touristique, ne soit privilégiée.

 
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