En France, les voitures électriques devront désormais composer avec un bonus écologique revu à la baisse. Dans sa quête effrénée d’économies, le gouvernement aujourd’hui déchu n’est pas allé aussi loin que son homologue allemand. En l’absence de budget, ces derniers avaient en effet totalement opté pour une suppression des aides à l’achat fin 2023. Depuis, les ventes de modèles « zéro émission » ont dégringolé. En novembre 2024, par exemple, ils étaient en baisse de 21,8 % par rapport au même mois de l’année précédente.
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Climat social et campagne électorale
Cela ne fait évidemment pas les affaires de l’industrie automobile locale, qui a investi massivement dans ce type de moteur et qui doit déjà composer avec une situation difficile en Chine. Le climat social est de plus en plus explosif outre-Rhin, avec un important plan social en préparation dans le groupe Volkswagen ou des licenciements chez différents équipementiers. Mais cela n’aide pas non plus le chancelier allemand Olaf Scholz, en campagne pour sa réélection. Alors que des élections législatives anticipées ont eu lieu le 23 février 2025.
L’homme politique a profité d’une visite à l’usine Ford de Cologne pour évoquer une nouvelle idée : « Nous avons besoin d’incitations pour acheter des voitures électriques – sous forme de prime européenne ou de soutien direct aux voitures électriques fabriquées en Allemagne »a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux en marge de ce passage. “Nous souhaitons également que toute l’Europe fasse un effort.”
Quelle réaction des autres pays ?
Le lieu choisi pour cette déclaration est évidemment symbolique. Après avoir longtemps produit la citadine Ford Fiesta, aujourd’hui disparue, l’usine de Cologne se concentre désormais sur la fabrication des SUV électriques Explorer et Capri. Le succès de ces deux modèles développés en partenariat avec Volkswagen sera donc crucial pour l’avenir des salariés de ce site, et il est encore loin d’être assuré. D’ailleurs, l’usine Ford est actuellement au chômage partiel faute de demande suffisante. Mais pas sûr que toute l’Europe soit prête à mettre la main à la poche pour cette prime à l’achat inédite qui profiterait surtout aux pays dotés d’une industrie automobile forte… à commencer par l’Allemagne.
