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La PS5 Pro dans un marché où la tech est devenue (trop) chère

Une variante « Anniversaire » de la PS5 Pro présentée sur le stand PlayStation du Tokyo Game Show 2024. La console sera officiellement mise en vente en Suisse à partir de jeudi.

IMAGO/AFLO

Elle est officiellement disponible depuis jeudi 7 novembre et, dès sa révélation, son prix a fait sourciller de nombreux consommateurs : la PlayStation 5 Pro est vendue 800 euros en Europe, et 800 francs en Suisse. Cela reflète une hausse générale des prix dans la technologie. Jusqu’à présent, cette inflation était loin de freiner les ventes.

Avant la sortie de ce rafraîchissement technologique de la PS5 actuelle, certains joueurs rencontrés dans les rues de Tokyo ne cachaient pas leur scepticisme.

“Je ne pense pas que je vais l’acheter.”

«Je ne pense pas que je vais l’acheter. Je ne veux pas dépenser autant d’argent pour acheter une console. Je ne peux pas dire que ça me plaît», commente Hideki Hasegawa, indépendant de 45 ans, se souvenant d’une époque où ses consoles ne devaient pas coûter plus de 30 000 yens (environ 170 francs aujourd’hui, NDLR).

Le doublement du prix (de 400 à 800 francs) par rapport au modèle Mince(le plus comparable, car également sans lecteur de disque) est qualifié de « difficile d’un point de vue marketing », dans une note de Junya Ayada, analyste de la banque JP Morgan.

“C’est la console la plus puissante que nous ayons jamais construite”, a souligné Mark Cerny, principal architecte des consoles du groupe japonais depuis la Playstation 4, lors d’une présentation en ligne.

Mais cette hausse des prix n’est pas un cas isolé.

« Une tendance générale »

“C’est une tendance générale, qui concerne tous les appareils électroniques, qu’il s’agisse des téléphones, des jeux vidéo, des casques de réalité virtuelle ou des montres connectées”, explique Jack Leathem, analyste chez Canalys, un cabinet d’études. spécialisée dans les marchés technologiques.

Si le prix de l’iPhone 16 est par exemple resté inchangé cette année par rapport au modèle précédent – ​​et inférieur à celui de l’iPhone 14 – il est bien supérieur aux prix de lancement pratiqués il y a cinq ans. La tendance est similaire chez des concurrents comme Samsung, avec le Galaxy Z Fold 6, un téléphone pliable haut de gamme.

Chers « nouveaux entrants »

“Ce sont de nouveaux entrants sur le marché qui apportent de nouvelles technologies, ce qui signifie généralement un prix plus élevé”, explique à l’AFP Brian Comiskey, spécialiste des développements technologiques à la Consumer Technology Association.

Cette hausse est également liée au prix des composants, selon Jack Leathem. Les prix de certaines matières premières, notamment ceux de l’indium et de l’yttrium, deux métaux rares, ont en effet connu de fortes hausses.

Et puis il y a l’effet IA

Mais l’adoption rapide de l’intelligence artificielle générative par de nombreuses marques a également nécessité des investissements importants. “Les entreprises doivent faire des bénéfices, elles doivent en quelque sorte contrebalancer les sommes qu’elles investissent dans l’IA et les nouvelles technologies en augmentant également le prix de l’appareil”, ajoute l’analyste.

Toutefois, les prix ne semblent pas constituer un frein majeur à l’achat. Selon les estimations du cabinet Canalys, près de 310 millions de smartphones ont été vendus sur les 9 premiers mois de 2024, soit une hausse de 5% par rapport à l’année précédente.

Pour Josh Lewitz, analyste du cabinet américain Consumers Intelligence Research Partners, “il y a vraiment eu une augmentation du prix qu’il est possible de payer pour un téléphone”.

Durée de vie accrue

Mais cette évolution va de pair avec une augmentation généralisée de la durée de vie des appareils, souligne Michael R. Levin, analyste au sein du même cabinet : de deux ans, voire moins, elle tend désormais à s’étendre à trois ans.

Quant au marché américain, les facilités de paiement généralisées ont également suivi.

De plus en plus d’opérateurs proposent d’étaler le paiement sur trois ans, au lieu de deux auparavant. «Cela a rendu la différence de prix relative moins significative», souligne Michael R. Levin.

(AFP)

 
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