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pourquoi ça pourrait tout changer

Une image de la campagne « Call of Duty – Black Ops 6 ».

Activision

C’est à partir de ce vendredi 25 octobre 2024 que Microsoft devrait commencer à savoir si son investissement de 69 milliards de dollars (excuses) pour l’acquisition d’Activision Blizzard est, oui ou non, un investissement judicieux.

C’est en effet depuis aujourd’hui que la campagne et le mode multijoueur de « Call of Duty – Black Ops 6 », épisode de la franchise la plus prestigieuse et la plus lucrative d’Activision, sont censés être accessibles à tous. Au moins pour les joueurs sur PC Windows ainsi que sur consoles, Xbox et PlayStation. C’est aussi le premier de la série à être proposé dans Game Pass Xbox et PC le jour de sa sortie officielle.

Autrement dit, ceux qui s’abonnent à ce jeu vidéo Netflix peuvent le lancer immédiatement sans rien payer de plus. Sur console, il faut désormais souscrire à l’abonnement Ultimate, le plus cher, environ 18 francs par mois. « Black Ops 6 » est tout simplement le plus gros blockbuster imaginable à venir enrichir premier jour un catalogue qui doit rassembler un grand nombre d’abonnés pour être pérenne.

Microsoft entend réaliser une double bonne opération : propulser son service vers une dimension supérieure tout en bénéficiant des retombées des ventes unitaires sur PS4/PS5 qui alimenteront aussi les caisses de l’américain et pas seulement celles de Sony.

Son Game Pass, parlons-en. Cela ne va pas aussi bien que cela, estime Mat Piscatella, analyste du cabinet Circana. Le nombre d’abonnés peine à décoller. Ils étaient environ 34 millions fin février 2024, ce qui peut paraître énorme. Mais Microsoft vise 100 millions de clients d’ici 2030. Le géant n’est donc pas, à ce stade, sur l’objectif. Car, après un pic en 2021, « nous n’avons pas observé dans ce secteur la croissance que beaucoup avaient prédite », constate l’analyste.

Un succès rouleau compresseur de « CoD Black Ops 6 » « entraînera un changement radical de l’industrie vers ce modèle », prédit Mat Piscatella. Et si le succès s’avère modéré ou pas significativement en faveur du Game Pass, l’industrie pourrait s’en détourner, ajoute-t-il.

Autrement dit, ce qui se joue actuellement, c’est l’avenir du jeu vidéo tel qu’il est perçu aujourd’hui. Avec des téléchargements énormes sur PC et consoles ou avec de simples terminaux connectés au jeu en nuage. Avec des éditions toujours physiques ou totalement dématérialisées. Nous savons que Microsoft se dirige vers une voie virtuelle. La position de Sony à ce stade est de ne pas vouloir mettre des œufs dans le même panier, tout comme Nintendo. Une chose est sûre, tous les acteurs se regardent comme des chiens de faïence.

A la campagne

En attendant de voir quelle stratégie sera gagnante, revenons à « Call of Duty », le jeu. A quoi ça ressemble ? Notre abonnement Game Pass Ultimate est actif. Sur Xbox, « Black Ops 6 » est intégré au monstrueux HQ « Call of Duty », une application qui regroupe également certaines des précédentes campagnes « Call of » ainsi que les modules multijoueurs propres à chacun de ces épisodes.

Comme sur du papier millimétré, « Black Ops 6 » est apparu dans la nuit de jeudi à vendredi. Après minuit, c’est sûr. On lance le jeu et on se lance dans la campagne (pour le multijoueur, on attend).

Un récapitulatif des épisodes de « Black Ops ». Aucun refus.

Activision

Et la campagne dans tout ça ?

Pas de surprise, la partie solo scénarisée du jeu répond aux attentes. Nous nous plongeons en 1991 dans une réalité alternative de l’après-guerre froide. Cet épisode étant encore à cheval entre deux générations de consoles (Xbox One et Series, PS4 et PS5), on ne s’attendait pas à ce que les graphismes explosent les compteurs. Ils n’en restent pas moins très impressionnants, en tout cas autant, sinon plus, que ceux qui nous avaient déjà éblouis dans « Cold War », le précédent « Black Ops ».

Le savoir-faire des équipes Treyarch et Raven est évident, ils ont bénéficié de quatre années pour peaufiner les détails et cela se voit. Même constat au niveau de gameplay (et sans surprise aussi), c’est « Call of » à son plus haut niveau d’excellence. Même si nous y sommes habitués, nous saluons le savoir-faire.

Reste à évaluer l’ampleur de cette campagne (on se doute qu’elle sera relativement courte), sa durée, sa qualité d’histoire et sa rejouabilité. Mais c’est sûr que les bases sont excellentes.

 
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