« Depuis hier (mercredi), nous n’enseignons pas, nous avons décrété 72 heures d’arrêt des activités éducatives et le principal problème qui est à l’origine de cette situation est l’achèvement de la construction du nouveau restaurant et du nouveau service médical. », a déclaré Adama Sow Kébé, président de la conférence de l’association étudiante de l’UIDT.
“Un séminaire s’est tenu à Saly en mai dernier, où le ministre a pris des engagements, pour que le calendrier académique puisse être stabilisé”, a rappelé M. Kébé.
Parmi ces mesures qu’il a annoncées figurait également le soutien aux universités dotées d’infrastructures, tant éducatives que sociales.
Selon lui, ces engagements « assortis de délais » consistaient d’abord à soutenir les universités à la rentrée d’octobre, « ce qui n’a pas été fait ».
“Nous, étudiants, avons été reçus le 26 septembre au ministère et les engagements ont été réitérés par le ministre”, a ajouté le président de la Conférence de l’Association étudiante de l’UIDT.
Adama Sow Kébé note que le Président de la République Bassirou Diomaye Faye s’était engagé à décréter un plan d’urgence pour l’enseignement supérieur.
« Certes, nous sommes, en principe, depuis octobre dans l’année universitaire 2024-2025, mais certains sont encore en 2023-2024 », a-t-il poursuivi, tout en admettant que « l’Etat fait des efforts pour qu’on rentre dans les années normales ».
Le responsable de la structure étudiante n’a pas manqué de demander aux autorités « d’accélérer les travaux sur le campus social de l’UIDT ».
Il annonce que 1.494 nouveaux bacheliers seront accueillis à l’UIDT dimanche prochain. Une main d’œuvre qui, ajoutée au nombre d’étudiants déjà présents à l’université, va « poser forcément des problèmes, tant en termes d’hébergement que de restauration », a-t-il prévenu.
Interrogé par l’APS sur ce changement d’humeur, le directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Thiès (CROUS-T), Serigne Mbackè Lô, a affirmé avoir reçu mercredi les étudiants pour une large discussion sur leur slogan.
« Le mot [d’ordre] concerne principalement le retard constaté dans la livraison des sites, il s’agit des pavillons de 1 000 lits et d’un restaurant de 1 000 places », a rapporté le directeur du CROUS-T.
M. Lô a toutefois précisé que ces projets ne sont pas les seuls entrepris par l’État du Sénégal. “Ce sont des projets globaux qui concernent pratiquement toutes les universités du Sénégal et le retard ne s’observe pas qu’à Thiès”, a-t-il relevé.
-Il souligne également que les chantiers de Thiès sont « les plus avancés ».
“Nous comprenons les étudiants, car nous savons ce qu’ils vivent en termes de places insuffisantes en termes de logement”, dit-il.
Serigne Mbacké Lô a déclaré « avoir essayé autant que possible de leur faire comprendre que la solution n’est pas à (son) niveau, et qu’elle ne relève pas de ses prérogatives ».
Ces projets sont suivis par l’Etat du Sénégal, a-t-il précisé.
« Le projet spécifique de Thiès est à un niveau de 90 %. Ce qui reste pratiquement, c’est l’installation du matériel, (dont) une bonne partie est déjà sur place”, a-t-il rassuré.
Selon lui, du matériel provenant d’autres universités impliquées dans des travaux similaires était stocké à Thiès. Leur livraison à leurs destinataires a commencé la semaine dernière, a-t-il précisé.
Le directeur du CROUS-T a informé que la structure qu’il dirige a entrepris, sur fonds propres, des travaux pour doubler la capacité du restaurant universitaire.