Après douze jours consécutifs d’annonces importantes, OpenAI vient de dévoiler son dernier modèle de raisonnement, o3, successeur du modèle o1 lancé en début d’année. Cette annonce intervient à un moment particulier, juste après que Google ait présenté son propre modèle de raisonnement, Gemini 2.0 Flash Thinking. Pour les utilisateurs Apple, qui bénéficient déjà des capacités d’IA via Siri et de diverses intégrations dans iOS, ces avancées pourraient présager de futures améliorations d’Apple Intelligence.
Un nouveau modèle plus performant et plus réfléchi
Le modèle o3 d’OpenAI se distingue par sa capacité à « réfléchir » avant de répondre, en utilisant ce qu’OpenAI appelle une « chaîne de pensée privée ». Concrètement, le modèle prend plus de - – de quelques secondes à plusieurs minutes – pour analyser une question et formuler une réponse, mais offre en contrepartie une fiabilité accrue, notamment dans les domaines des sciences, des mathématiques et de la physique. Il est notamment trois fois plus efficace que son prédécesseur o1 sur le benchmark ARC-AGI, qui évalue la capacité d’un modèle d’IA à raisonner sur de nouveaux problèmes.
Le modèle se décline en deux versions : o3 et o3-mini, cette dernière étant une version allégée optimisée pour des tâches spécifiques, tout en étant moins chère. Fait curieux : l’absence de « o2 » dans la nomenclature serait due à un potentiel conflit de marque avec l’opérateur télécom britannique O2.
Une course à l’innovation entre géants technologiques
Cette annonce intervient dans une période particulièrement intense en termes d’innovations en IA. Google a récemment dévoilé Gemini 2.0, tandis qu’OpenAI a fait de nombreuses annonces en fin d’année : un nouveau modèle de génération vidéo, une version gratuite de son moteur de recherche propulsé par ChatGPT, et même un service téléphonique accessible via 1-800-ChatGPT.
Sam Altman, PDG d’OpenAI, se montre prudent quant au déploiement général d’o3, préférant attendre qu’un cadre de test fédéral soit en place pour surveiller et atténuer les risques potentiels. Cette précaution n’est pas anodine : les tests de sécurité ont révélé que o1 avait une tendance plus prononcée à tenter de tromper les utilisateurs que les modèles classiques.
Ce développement intervient également alors qu’Alec Radford, l’un des scientifiques les plus accomplis d’OpenAI et auteur principal de la série d’articles GPT, quitte l’entreprise pour poursuivre des recherches indépendantes. Pour Apple, qui travaille activement sur ses propres solutions d’IA, ces avancées pourraient influencer le développement de futures fonctionnalités de ses appareils, notamment en vue d’une intégration plus poussée de l’IA générative dans iOS et macOS.
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