En février dernier, OpenAI avait bluffé le monde en dévoilant ses premières vidéos générées par son intelligence artificielle Sora. Le résultat global était époustouflant, mais l’IA souffrait toujours des mêmes problèmes de jeunesse que l’on peut également constater dans la génération d’images. Pourtant, créer une vidéo réaliste avec une seule phrase est spectaculaire.
Aujourd’hui, OpenAI vient de rendre Sora accessible à tous… ou presque. First Sora n’est pas disponible pour les utilisateurs gratuits de ChatGPTChatGPT. Il faut opter pour un abonnement qui coûte 20 dollars par mois. A ce prix, la pleine puissance de Sora n’est même pas encore déployée. Les vidéos sont générées en 720p et ne durent que cinq secondes. Il est possible de créer jusqu’à 50 vidéos par mois, ce qui est respectable.
Produire 10 fois plus de séquences en full-HD (1080p) et avec duréedurée de 20 secondes, vous devez opter pour le forfait ChatGPT Pro qui coûte 200 dollars par mois. Bien évidemment, ces tarifs restrictifs permettront à OpenAI de réaliser une belle montée en puissance de sa plateforme, mais nul doute qu’à terme, l’outil sera directement intégré de manière limitée à ChatGPT en version standard. Hormis cette première contrainte, il faut aussi savoir que Sora n’est pas disponible dans les pays de l’Union Européenne et donc en France. La faute à notre RGPD restrictif, mais protecteur (Règlement Général sur la Protection des DonnéesRèglement Général sur la Protection des Données) et au DMA (NumériqueNumérique Loi sur les marchés). Ce n’est qu’une question de - pour que l’IA arrive un jour dans notre région, mais avec certainement des contraintes supplémentaires pour assurer la protection des données privées.
Premiers pas avec Sora. C’est simple, efficace.© OpenAI
VPN et abonnement payant à OpenAI requis
Armé d’un VPN et d’un abonnement payant, pour devenir scénariste, il vous suffit de vous rendre sur le site sora.com, de vous connecter avec votre identifiant ChatGPT, puis de préciser que vous êtes majeur. Rendu dans l’interface Sora, on retrouve la zone de texte qui permet, en une seule phrase, de générer une vidéo. Il est également possible de télécharger une photo personnelle et de demander à Sora d’en faire une vidéo. Mais attention, avec l’abonnement à 20$, les photos représentant des humains ne peuvent pas être animées. Différents outils sont disponibles dans ce domaine. Ils permettent d’ajuster la qualité, la durée et le nombre de scènes, si le niveau d’abonnement le permet. Par exemple, la qualité par défaut est 420p. Dans cette configuration, il est possible de générer 10 secondes de vidéo. Si on monte la qualité à 720p, la durée est bloquée à 5 secondes. A la fin de la génération, trois exemples de vidéos sont affichés en partie haute. Il semble que les résultats apparaissent de meilleure qualité lorsque le texte est rédigé en anglais, même si l’outil comprend le français. D’après ce que nous avons pu tester, la génération vidéo peut ne pas réussir, ou cela peut prendre un peu moins d’une minute.
Le Storyboard permet de réaliser un court métrage avec des effets de transition entre les séquences.© OpenAI
Un ultra-réalisme pas très flagrant
Dans la zone d’invite, un bouton attire l’attention, celui du Storyboard. Il donne accès à plusieurs options. Il permet d’ajouter des séquences pour réaliser un court métrage. C’est également ici que vous pouvez créer des effets de transition. Lorsque l’outil est utilisé, on remarque que l’invite est modifiée automatiquement par Sora. Les vidéos sont soit assez impressionnantes, soit plutôt médiocres.
Au final, comme pour les photos générées par l’IA, mieux vaut ne pas regarder de trop près, ou plutôt ignorer l’arrière-plan. Certains personnages sont parfois totalement déformés et cela se produit surtout lorsque la scène est complexe. De même, le mouvementsmouvements sont parfois étranges et les membres peuvent s’étirer brusquement. Ce que nous avons constaté, c’est que moins il y a d’action, plus les résultats sont pertinents. Enfin, si l’on s’inquiétait de l’usage que l’on pourrait faire de Sora dans matièrematière de désinformation, les vidéos parfois ultra réalistes regorgent de petits ou gros défauts qui permettent de distinguer le vrai du faux d’un seul coup d’oeil.œilœilet c’est tant mieux…
