L’Apple Vision Pro, le casque qui va révolutionner le marché de la réalité virtuelle – .

L’Apple Vision Pro, le casque qui va révolutionner le marché de la réalité virtuelle – .
L’Apple Vision Pro, le casque qui va révolutionner le marché de la réalité virtuelle – .

Un client essaie le casque de réalité mixte Apple Vision Pro lors du lancement du produit à l’Apple Store de Pékin, le 28 juin 2024.

Atlantico : Apple a officiellement ouvert les précommandes de son premier casque de réalité mixte, le Vision Pro, en France et dans certains pays européens. Les modèles seront disponibles à partir du 12 juillet en France après un lancement en février dernier aux États-Unis. Quels sont les points forts du Vision Pro et quelles sont ses principales caractéristiques ? Quelle est cette technologie ? Ce casque présente-t-il des défauts ou des failles potentielles ?

Gilles Dounès : En effet, après un premier lancement aux Etats-Unis le 2 février, en Chine continentale, au Japon et à Singapour ce vendredi 28 juin, Apple a lancé les précommandes pour ses « grands » marchés anglo-saxons (Australie, Canada) et ses marchés d’Europe occidentale. marché (Allemagne, France, Royaume-Uni) ce vendredi également, avec une disponibilité effective à nouveau dans deux semaines, le vendredi 12 juillet.

En l’occurrence, c’est bien « l’état de l’art » des casques de réalité virtuelle – en l’occurrence de réalité mixte – qu’Apple commence à déployer petit à petit. Comme à son habitude, la firme de Cupertino a misé sur la combinaison de son expertise en matière de logiciel et d’interface utilisateur, avec l’intégration de composants matériels haut de gamme, voire très haut de gamme. Notamment en termes d’affichage, avec un système 3D basé sur deux écrans Micro-OLED pour la vision binoculaire et un total de 23 millions de pixels. D’autres avantages décisifs du Vision Pro sont les puces « maison » conçues par Apple et fabriquées par TSMC.

Contrairement aux premiers casques de réalité virtuelle, qui affichaient simplement des images virtuelles calculées par l’appareil, les casques de réalité « mixte » combinent l’affichage d’images de l’environnement du porteur du casque, à la manière d’un viseur de caméra hybride par exemple, avec de l’affichage virtuel. images de réalité calculées par le casque. La puce principale M2, celle de la précédente génération de MacBook Pro, gère les calculs informatiques et l’affichage des deux écrans en 4K, tandis que la puce R1 intègre les flux de données générés par la douzaine de caméras internes ou externes, cinq capteurs et six microphones. . Deux caméras latérales et deux capteurs orientés vers le bas capturent en permanence les mouvements et la position de la main pour une interface utilisateur basée sur les gestes, à la « Minority Report ».

On peut naviguer entre les fenêtres, les objets, les redimensionner, les déplacer : c’est ce qu’Apple appelle l’informatique spatiale. Le niveau paradigmatique fait abstraction du cadre défini de l’écran, aussi large soit-il, et permet de travailler et de penser autrement, en manipulant les concepts, les idées « contenues » dans les fenêtres, considérées comme autant de « conteneurs de pensées » présenté sur tout le champ de vision.

Cependant, le Vision Pro n’est pas un produit miracle et doit être considéré pour ce qu’il est : la première formulation originale d’un concept, d’un nouveau paradigme dans la réalisation dépend nécessairement d’un compromis qui résulte de l’avancée des composants électroniques disponibles. à un instant T donné… Et de l’avancement des concurrents potentiels. Contrairement à son projet de voiture autonome, Apple considérait qu’il était possible de proposer son projet industriel au marché.

Concrètement, sur le plan matériel le casque en lui-même est lourd à porter, au-delà de quelques dizaines de minutes, d’autant qu’il est réalisé avec des matériaux de bonne qualité. Même son interface « double couche », avec deux écrans supplémentaires orientés vers l’extérieur du casque et qui permet à son entourage de « voir » les expressions du porteur du casque, contribue finalement à cet inconfort souvent signalé par les testeurs et utilisateurs. , une fois l’enthousiasme initial dissipé. L’étanchéité à l’air – la « coque d’étanchéité » fait l’objet d’un choix raisonné lors de la commande – peut provoquer une gêne avec une sensation de température excessive. Paradoxalement, le Vision Pro souffre aussi de l’autonomie limitée de sa batterie externe de 2 heures pour limiter le poids du casque, et qui est parfois gênante lorsqu’on veut se déplacer avec le casque sur le nez.

D’un point de vue logiciel, le système d’exploitation et l’interface utilisateur Vision OS en sont encore à leurs débuts, même s’ils sont bien sûr susceptibles d’évoluer et de s’améliorer continuellement : la WWDC de début juin a été l’occasion de présenter les améliorations apportées à l’interface et le sentiment d’immersion, des améliorations qui seront disponibles à l’automne, avec Vision OS 2.0.

Ce casque proposé par Apple est-il un modèle haut de gamme ? Son budget est-il conséquent ? Est-il bien plus cher que la concurrence sur le marché comme le Meta Quest 3 ou comparé à un casque de réalité virtuelle ?

Traditionnellement, lorsqu’il s’attaque à un marché, Apple vise systématiquement le haut de gamme, tant en termes de technologie que de prix, quitte à présenter sa vision de manière plus accessible, de plus en plus vers un public plus large. Même si dans ce cas, Apple semble avoir fait des efforts de modération pour son casque de réalité augmentée : c’était déjà le cas pour le marché américain, selon certaines sources généralement fiables, mais c’est bel et bien le cas pour le marché européen. Avec un prix hors taxes de 3 500 $ en entrée de gamme pour le marché américain, on craignait un prix « douloureux » d’environ 4 500 € TTC en Europe et en France, notamment.

Mais ce n’est pas le cas : le Vision Pro est vendu 3 999 € pour la version d’entrée de gamme avec 256 Go de stockage, 4 249 € pour la version 512 Go et 4 499 € pour la version 1 To. À titre de comparaison, le Meta Quest 3 est vendu 549 €, mais avec une vocation avant tout récréative, moins de capteurs et une finition « plastique », beaucoup moins durable. Autre avantage pour le Vision Pro : Apple propose pas moins de 2 000 applications natives spécialement développées pour la plateforme sur le Vision Store, et 1,5 million d’applications « compatibles » issues du catalogue iOS ou iPadOS.

La comparaison aurait peut-être été la plus pertinente avec le HoloLens de Microsoft, pour ses usages professionnels, mais le géant de Redmond a annoncé à la fin de l’année dernière qu’il abandonnait sa fabrication.

Pourquoi ce casque de réalité mixte suscite-t-il un grand intérêt ? Quelles sont ses principales utilisations et ses fonctionnalités les plus innovantes ? En quoi est-ce révolutionnaire par rapport aux casques de réalité virtuelle ?

Très astucieusement, Apple a réussi à susciter l’intérêt auprès des usages grand public de son interface immersive : avec la photo, le cinéma, les séries. Mais ce n’est pas pour soutirer plus d’argent à ses primo-accédants qu’Apple a ajouté le suffixe « pro » à son casque de réalité virtuelle : il est véritablement destiné à des usages professionnels, même si des usages ludiques, récréatifs sont également présents et mis en avant par Apple pour capter l’attention.

Les applications natives d’Apple, fournies avec toutes ses plateformes, bénéficient bien sûr en priorité de ses innovations en interface et en immersion, Safari, Mail, Photo, FaceTime, Notes, mais les concurrents historiques d’Apple ne s’y sont pas trompés. Dès son lancement aux États-Unis, Microsoft a annoncé le portage d’Office 360 ​​et Teams sur la nouvelle plateforme. Et Adobe a fait de même pour LightRoom. Apple a d’ailleurs récemment proposé une version de Final Cut Pro dédiée à la plateforme.

Encore une fois, il s’agit d’une véritable rupture paradigmatique, mais s’il fallait résumer en un mot, ce qui est sans doute révolutionnaire, c’est cette capacité à intégrer le contenu numérique au sein de l’espace physique de l’utilisateur, et qui ne manque pas de le « scotcher » littéralement lorsqu’il le souhaite. styliser le Vision Pro.

Ce casque présente-t-il des avantages pour le divertissement, la communication et le travail ou est-il préférable de l’utiliser dans certaines zones uniquement ?

Bien entendu, Apple ne s’est pas privé d’initier l’attention générale sur le divertissement. Regarder des films, des séries ou des documentaires est une expérience étonnante car elle plonge l’utilisateur dans l’œuvre présentée, et communique avec Zoom, Teams ou FaceTime. Tout cela peut aussi représenter une pause bienvenue dans un workflow, une pause qui peut relancer la créativité et la productivité.

Mais dans cette première version, la Vision Pro s’adresse sans doute avant tout aux professionnels. D’ailleurs, ces derniers n’ont pas attendu la disponibilité de Vision Pro sur le marché français pour s’y intéresser, et même se lancer dans la production d’applications spécifiques à la nouvelle plateforme. C’est le cas de Decathlon, dont l’application a été citée en exemple par Apple, mais aussi par une partie non négligeable des entreprises françaises.

Une étude réalisée en avril 2024 conduit par www.sortlist.fr parmi un millier de chefs d’entreprise français, ont montré que 64% d’entre eux étaient prêts à investir dans la création d’expériences immersives avec l’Apple Vision Pro, dans une fourchette de 10 à 30 000 euros, en menant des démonstrations virtuelles de leur catalogue. Les secteurs les plus intéressés par les expériences immersives d’Apple Vision Pro sont le commerce électronique (78,9 %), la mode (77 %) et la santé (72 %).

Mais le potentiel est peut-être plus grand dans les applications spécifiquement « commerciales », comme eXeX, qui a permis à une équipe chirurgicale londonienne d’effectuer une véritable intervention chirurgicale sur la colonne vertébrale d’un patient, en présentant simultanément des données réelles du domaine chirurgical aux côtés de guides de procédure et d’autres données contextuelles dans des fenêtres virtuelles. . Le casque d’Apple a été salué à l’époque comme un « changeur de jeu », réduisant l’incertitude et éliminant l’erreur humaine.

 
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