Le portail PS n’était qu’une étape. Le lecteur distant ne peut pas être qualifié de console portable à proprement parler, dans la mesure où il permet uniquement de récupérer l’image d’une PS5 ou, plus récemment, d’un jeu lancé via le nuage. Mais, selon Bloomberg, la firme japonaise travaillerait bel et bien sur la conception d’une toute nouvelle console portable.
Objectif : rivaliser avec Nintendo
La hache de guerre est déterrée. C’est du moins ce que croit savoir le journaliste Takashi Mochizuki, qui a rapporté la nouvelle. Selon lui, Sony serait donc au début du développement d’une nouvelle console portable qui aurait clairement pour objectif de concurrencer Nintendo et sa Switch.
Après la PSP et la Vita, conçues pour concurrencer Nintendo sur le segment des consoles portables, Sony se retire progressivement du marché, laissant ainsi le champ libre à son rival. Un concurrent qui, entre la Nintendo 3DS (75 millions d’unités vendues) et la Nintendo Switch (près de 150 millions d’unités vendues), domine un marché laissé en friche.
Cependant, il semble que Sony ne serait pas le seul à chercher à se couper une part de ce gâteau juteux. La semaine dernière, Phil Spencer, responsable Xbox chez Microsoft, a annoncé que son entreprise travaillait effectivement sur une Xbox portable.
Les nombreux défis qui attendent Sony
Il y a donc Nintendo, bientôt Xbox, mais aussi toute une ribambelle de marques d’accessoires et de périphériques PC qui, ces dernières années, ont investi massivement sur le marché des consoles portables. Le Steam Deck de Valve se répand et l’Asus ROG Ally n’est qu’une des nombreuses références à être arrivées sur le marché récemment.
L’avantage de ces machines est leur polyvalence. Ils peuvent lancer des jeux PC via Steam, mais aussi accéder à l’intégralité du catalogue du Xbox Game Pass ou d’autres services d’abonnement en ligne. Sony aura donc fort à faire pour convaincre les joueurs que sa solution, que l’on imagine propriétaire et limitée aux jeux de sa propre écurie, vaut plutôt le détour.
Car la question des jeux va évidemment se poser. L’industrie du jeu vidéo étant ce qu’elle est en 2024, l’ambiance est à la réduction des coûts et aux licenciements massifs. Il faut capitaliser sur ce qui marche – ce qui explique notamment pourquoi le PS VR2 est relégué au second plan. Aussi, on imagine mal Sony donner son feu vert au développement de titres exclusifs à sa future console portable. Pour espérer avoir sa chance, il faudra que le catalogue PS5 actuel puisse fonctionner nativement sur la console portable de Sony ou faire office d’appareil compagnon pour l’inévitable future PS6.