Après avoir proposé un premier test des Lenovo ThinkPad T14 propulsés par le fringant Snapdragon Elite, nous avons voulu savoir ce que valait cette puce endurante bâtie sur une architecture ARM… Nous avons donc trouvé un programme de montage vidéo qui pourrait profiter de ses nouvelles capacités « neuronales » », en l’occurrence l’application CapCut.
Ce logiciel de montage, disponible gratuitement dans une version allégée, est né en Chine dans le sillage de TikTok. Après avoir fait ses premiers pas sur smartphone, CapCut est désormais disponible sur de nombreuses plateformes de Windows à MacOS en passant par les applications mobiles. Au total, il est désormais utilisé par quelque 300 millions de personnes dans le monde.
Une start-up idéale
En quelques clics, l’application est installée sur différents appareils. Nous l’avons testé sur un Pixel 9 Pro XL, un puissant MacBook Pro 2020 Intel et ce Lenovo ThinkPad T14s. Dans tous les cas, nous avons été impressionnés par la rapidité et l’efficacité de ce programme simple et ludique.
Une possibilité de prévisualisation permet de voir instantanément les différents effets vidéo appliqués. Nous constatons que le découpage du sujet principal et l’application d’effets fonctionnent à merveille, du moins en mode aperçu. La richesse des possibilités, notamment en mode promotionnel payant 7 francs par mois, nous a impressionnés.
Logiciel complet
L’intégration de l’intelligence artificielle (IA) générative semble la plus réussie. Il est ainsi possible en quelques secondes de retranscrire le commentaire d’une vidéo en sous-titres dans la langue originale et dans une autre langue. La transcription n’a nécessité qu’une légère révision en français. J’ai volontairement laissé quelques fautes de frappe… Je n’ai pas révisé l’anglais.
De l’ajout d’une piste audio, des stickers, des effets ou encore une transition, tout est fait pour une utilisation simple et intuitive. Bref, l’amateur éclairé trouvera son bonheur. Même s’il ne pourra pas aller aussi loin que sur Adobe Premiere Pro par exemple, il pourra sombrer avec plaisir dans d’éventuels « délires créatifs », comme dans la vidéo ci-dessous, volontairement surchargé d’effets divers pour augmenter la complexité. du projet…
L’encodage prend du temps
En effet, un projet vidéo qui intègre une grande quantité d’effets visuels, de transitions et d’autres éléments créatifs nécessite plus de temps pour être finalisé et sauvegardé. L’export 4K de la séquence ci-dessous a par exemple pris plus de neuf minutes sur le Lenovo Snapdragon contre une vingtaine sur le dernier MacBook équipé d’un processeur Intel Core i7 lui aussi boosté, comme le Lenovo, de 32 Go de RAM.
J’ai évidemment hâte de poursuivre prochainement ce test sur un MacBook Pro équipé d’une puce M4 Pro. En attendant, je ne peux que constater l’efficacité de ce Snapdragon Elite sur un modèle pas forcément dédié au montage vidéo. Dans tous les cas, la création vidéo, même avec des outils modernes, reste chronophage.
La question du stockage
Pour comparer l’efficacité de ces différentes plateformes et transférer le contenu nécessaire à cet assemblage, j’ai utilisé le cloud CapCut personnalisable pour, en principe, automatiser la synchronisation cloud. Non seulement il faut prendre des précautions pour que cela se passe bien, mais la limite de Go dans la version payante est limitante.
Par précaution à prendre, il est judicieux de désigner clairement un répertoire de sortie pour retrouver le fichier final de son assemblage après encodage. A la fin de l’export, la possibilité de générer automatiquement une version portrait est appréciable. Dommage que la possibilité de créer des courts métrages soit limitée par des problèmes de sous-titres (les originaux restent).
Un résultat doublement positif
Au final, je dois d’abord admettre que CapCut, dont la version Pro coûte 10 francs par mois ou 100 francs annuels, est un logiciel dont la puissance et la simplicité m’ont séduit. Et force est de constater qu’en l’utilisant plus régulièrement, il faut pouvoir repousser encore plus loin nos limites créatives, malgré les limites destinées à repousser la carte de crédit.
Ensuite, comme pour les Lenovo ThinkPad T14 sous Snapdragon Elite, on ne peut que se réjouir de voir des applications optimisées pour ARM, comme CapCut capables de travailler à la vitesse de la lumière. Force est de constater que la combinaison de logiciels innovants avec des puces de dernière génération optimisées pour les tâches de type IA fait des étincelles. Restons attentifs…
Xavier Studer
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