Satellites Starlink dans la ligne de mire

Satellites Starlink dans la ligne de mire
Satellites Starlink dans la ligne de mire

Ces dernières années, Elon Musk est-il devenu une figure de la conquête spatiale avec ses armées de satellites Starlink ? Mais derrière l’image innovante et pratique de ce FAI orbital se cachent d’importants enjeux climatiques, comme le révèle une nouvelle étude.

Source : Starlink

La couche d’ozone est-elle à nouveau en danger ? Alors que cette préoccupation climatique semble avoir pris moins d’importance au cours des dernières décennies, il s’avère que la couche protectrice terrestre est toujours attaquée par les activités humaines, et pas n’importe lesquelles : l’exploitation des constellations de satellites notamment. .

Une étude publiée dans la revue Union géophysique américaine et déniché par le site GagnerFutur nous explique que l’utilisation massive de constellations de satellites endommagerait la couche d’ozone. Au-delà des ressources nécessaires à la construction et au lancement de ces satellites, c’est leur fin de vie qui mettrait aussi la planète en danger.

L’atmosphère sous pression

Lors du « retour » de ces satellites sur Terre, la désintégration des satellites dans l’atmosphère génère des particules d’alumine (ou oxyde d’aluminium) qui attaquent la couche d’ozone. ” La destruction d’un seul satellite de 250 kg peut générer 30 kg de particules d’alumine qui stagneront pendant des décennies dans l’atmosphère. », note l’étude réalisée par des scientifiques de l’Université de Californie du Sud. ” Les scénarios de rentrée des mégaconstellations font craindre l’émission de plus de 360 ​​tonnes de composés d’oxyde d’aluminium par an, ce qui pourrait entraîner un appauvrissement important de la couche d’ozone.», expliquent les auteurs.

Si le problème était gérable il y a quelques années, la présence massive de ces « méga-constellations », incarnées notamment ces dernières années par les satellites Starlink, rend bien palpable le danger climatique de ces aérosols. Sur les 8 100 objets présents en orbite terrestre basse, environ 6 000 sont des satellites Starlink. Et l’entreprise d’Elon Musk n’est que la pointe de l’iceberg. Une étude publiée dans la revue Science en 2023, on estimait que l’orbite terrestre serait bientôt capable d’accueillir près d’un million de satellites.

Une empreinte carbone croissante

La croissance exponentielle de ces mini-lunes pourrait donc rapidement poser un problème pour la couche d’ozone, mais aussi pour d’autres variables climatiques. Compte tenu de la construction, du lancement et des infrastructures nécessaires au développement des satellites, l’empreinte carbone de ces constellations de satellites destinées à couvrir la planète avec accès au web est de « 30 fois plus élevé que l’infrastructure mobile terrestre » note Irénée Régnauld, auteure du livreUne histoire de la conquête spatiale. Réduits à un usage individuel, les équivalents CO2 seraient «31 à 91 fois mieux qu’un réseau mobile du pire des cas pour Starlink» explique l’auteur.

Comme le rappelleProjet de changementdans un dossier publié en mars 2024, «chaque satellite doit être remplacé tous les 5 à 10 ans selon les cas étudiés« . Les premiers satellites Starlink ont ​​été lancés il y a environ 5 ans, le problème n’est donc pas près d’être résolu.


 
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