le test des Jeux Olympiques

le test des Jeux Olympiques
le test des Jeux Olympiques

BORDEAUX. La technologie de Quanteec, qui réduit l’usage des serveurs dans le streaming vidéo, en faisant de chaque téléspectateur un rediffuseur, a été retenue par France TV pour équiper ses lecteurs média. Avec comme premier test l’absorption des pics d’audience lors des Jeux de Paris.

« Nous sommes prêts et impatients de relever le défi des Jeux Olympiques sur les plateformes France TV », s’enthousiasme Daniel Négru, PDG de Quanteec. La start-up bordelaise créée en 2021 par Daniel Négru, son frère Marius (COO) et Mathias Lacaud (CTO) a été choisie par France Télévisions pour équiper l’ensemble de ses plateformes de diffusion vidéo avec pour premier enjeu les Jeux Olympiques. de Paris.

L’intérêt de la technologie Quanteec est en effet d’améliorer les performances du streaming vidéo, tout en offrant des économies d’énergie et de coûts. « Aujourd’hui, la technologie du streaming repose sur le déploiement de serveurs. Plus il y a de spectateurs, plus il faut de serveurs, notamment lors des pics d’audience », rappelle Daniel Négru. Qui cible particulièrement les événements sportifs, l’actualité ou les épisodes de séries très attendus. « Notre technologie peer-to-peer répond à cette problématique car plus il y a de spectateurs, moins il faut de serveurs, chaque utilisateur devenant le serveur des autres », explique-t-il.

En absorbant ces pics d’audience, Quanteec est capable de décharger l’utilisation du serveur jusqu’à 90 %, améliorant ainsi la qualité vidéo, augmentant les économies d’énergie (jusqu’à -55 %) et réduisant les coûts. pour les diffuseurs (minimum -25%). Payé sur le même modèle que les fournisseurs de serveurs, qui facturent au nombre de téraoctets de données diffusés chaque mois, Quanteec propose un prix divisé par deux.

Décarbonation en streaming

Pour bénéficier des avantages de cette technologie, les diffuseurs doivent simplement intégrer la bibliothèque Quanteec dans leurs lecteurs vidéo. Ensuite, l’algorithme multicritères développé par cette équipe de spécialistes du streaming de l’université de Bordeaux gère la qualité du flux, la latence, la charge des serveurs ou encore la consommation énergétique. « Nous continuons d’améliorer régulièrement notre algorithme pour prendre en charge la publicité, les contraintes de sécurité, les nouveaux réseaux (télécoms ou entreprises…), précise Daniel Négru, qui emploie une équipe d’une dizaine de personnes qu’il espère étoffer cette année.

Le téléspectateur bénéficie d’une meilleure qualité de diffusion, tout en contribuant aux économies d’énergie. « Il n’y a rien d’autre à faire que de choisir une application équipée de notre technologie. Il ne nécessite que 1% du processeur des appareils (smartphone, tablette, ordinateur, télévision connectée, etc.) pour ne pas impacter leur utilisation. Nous souhaitons impliquer tout le monde dans cette approche de bon sens, y compris l’utilisateur final, pour défendre notre solution. Nous nous engageons en porte-étendard de cet esprit de décarbonation du streaming », assure-t-il.

Sport, tourisme et entreprise

Quanteec a déjà convaincu les 3 plus gros acteurs du marché des webcams touristiques, dont Viewsurf, une plateforme sur laquelle peuvent se connecter simultanément les voyageurs en quête de neige dans les stations de ski, de surf sur l’océan ou souhaitant éviter les embouteillages. la route des vacances. Et dont les caméras étaient braquées sur Notre-Dame de Paris lorsque l’incendie de la cathédrale s’est déclaré en 2019. La technologie bordelaise équipe également les acteurs des chaînes locales françaises et a signé un contrat avec SportAll, qui diffuse les images des fédérations françaises de sport automobile, d’athlétisme, de lutte. , etc.

Quanteec est également intégré aux lecteurs vidéo d’un des leaders canadiens de la diffusion sportive, « dont les images sont visionnées partout dans le monde », se vante Daniel Négru. Mais aussi des diffuseurs d’Europe de l’Ouest, d’Europe de l’Est et devraient prochainement se déployer en Amérique du Sud, avant de conquérir les Etats-Unis, “où nous avons beaucoup de perspectives”, révèle-t-il. “Nous nous développons également sur le segment des entreprises, dans le cadre de webinaires ou de grandes assemblées, via des sociétés qui mettent à disposition des entreprises des plateformes d’enregistrement et de streaming, comme L’Oréal par exemple.”

Visibilité

Le contrat signé pour 4 ans avec France Télévisions, qui commence avec les Jeux Olympiques, et se poursuivra avec « le Tour de France, le Tournoi des 6 Nations, d’autres événements sportifs, des séries, des jeux télé… devrait nous apporter de la visibilité », estime Daniel Négru. , qui vise des pics d’audience au million de spectateurs.

Il espère ainsi préserver l’indépendance de l’entreprise, dont la plupart des concurrents ont été rachetés par Google, Microsoft et d’autres fournisseurs de serveurs. « Nous ne sommes pas en concurrence avec eux, nous sommes complémentaires. Nous améliorons leur fonctionnement en les déchargeant et en les optimisant », promet-il.

Après les Jeux olympiques, Quanteec se concentrera sur ses besoins financiers. « Nous verrons ensuite s’il faut lever des fonds », confie Daniel Négru.

« Le streaming vidéo représente 65 % des données circulant sur internet à tout moment », estime Daniel Négru. © Quanteec

« Grâce à notre technologie peer-to-peer, plus il y a de téléspectateurs, moins nous avons besoin de serveurs »

 
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