En Suisse, le Black Friday aura lieu du vendredi 24 novembre au dimanche 26 novembre 2023.Image : clé de voûte
Faire du shopping pendant le « Black Friday », c’est convoiter, du jour au lendemain, un téléviseur « 4K UHD OLED 190 cm » comme s’il s’agissait d’un véritable objet de survie. Comment en sommes-nous arrivés là ? Ces informations vous aideront à y voir plus clair.
Qu’est-ce que le Black Friday ?
C’est l’une des mesures marketing les plus populaires significative au cours des dernières décennies, et elle a commencé aux États-Unis. Chaque « Black Friday », aussi appelé « Black Friday » en français, les gens se ruent, dès le petit matin, dans les grands magasins du pays. Qui exposent une masse d’articles à les coûts sont si incroyablement bas que les acheteurs sont parfois prêts à se lancer dans le ring pour les obtenir. Vous voulez une preuve ? Regardez ce magnifique cliché : ????
En 2012, une bagarre a éclaté au milieu d’une foule d’acheteurs faisant la queue devant un magasin lors du Black Friday.Image : Nouvelles quotidiennes AP
Si cette frénésie s’est longtemps limitée aux frontières et à la culture américaines, elle a gagné ces dernières années du terrain dans le cœur – et dans le portefeuille – des consommateurs suisses.
Quand est-ce que ça commence Black Friday en Suisse ?
Le Black Friday a lieu tous les quatrièmes vendredis de novembre. Aux Etats-Unis, il s’agit d’un événement marquant puisqu’il survient au lendemain du fameux repas traditionnel de Action de grâces.
En Suisse, l’édition 2024 du Black Friday commence le vendredi 29 novembre 2024. Ainsi, nous bénéficierons d’offres de marques et de grands détaillants comme Apple, Snipes, H&M, Zalando, Manor, initiateur du Black Friday en Suisse, Zara, H&M et bien d’autres, annonce blackfriday.ch.
Quelle est l’origine du Black Friday?
Il existe plusieurs théories sur l’origine du Black Friday. La plus répandue suppose que le phénomène est apparu dans le lexique américain en 1929, juste après le fameux « krach boursier ». Une crise financière majeure qui s’est déroulée au cœur de la Bourse de New York. Ce qui marqua le début de la « Grande Dépression » qui n’est autre que la plus grande crise économique du 20e siècle.
En 1929, des millions d’Américains ont perdu leur fortune en peu de temps.Image : AP NY
Le jeudi 24 octobre 1929, si l’offre est donc présente, la demande est inexistante. Les gérants de magasins décident de mettre en place des promotions sans précédent pour capter l’argent des consommateurs en difficulté financière et redynamiser l’économie. Bref, ils ciblent les plus démunis financièrement. Et la stratégie fonctionne : des milliers de clients affluent à nouveau vers les magasins. Cette situation les oblige à faire des heures supplémentaires au travail. Ce que l’on appelle, dans le jargon américain, un « jour noir ». Avec le décalage horaire, le « Jeudi noir » devient le « Vendredi noir » pour les Européens.
D’autres pensent que le terme « noir » aurait simplement été retenu parce que les magasins étaient bondés de monde.
Quand est le Black Friday est-il arrivé en Suisse ?
La tradition américaine a commencé à s’exporter dans d’autres pays du monde il y a une dizaine d’années. Parmi eux, la Suisse, où le Black Friday est progressivement devenu un rendez-vous shopping incontournable.
Les promotions du Black Friday ont fait leur incursion dans notre pays en 2014. Deux ans plus tard, l’événement prend de l’ampleur et s’étend à une multitude d’entreprises en Suisse. C’est à cette même période que, sur Google, les habitants commencent à manifester un intérêt important pour cette fête, comme le démontrent les statistiques du moteur de recherche ci-dessous.
Evolution de l’intérêt pour la recherche « Black Friday » sur Google de 2004 à 2021.Image : Google
À qui profite le Black Friday ?
A la vue de gros cartons rouges affichant des pourcentages attractifs, les clients se lancent automatiquement en mission « acquisition ». Et les entreprises l’ont bien compris. En 2014, lorsque Manor a lancé cette tendance, l’entreprise a constaté une augmentation de 50 % des visites et a triplé son chiffre d’affaires par rapport à une activité normale. Ce succès a incité d’autres entreprises comme Coop et Migros à faire de même, un an plus tard.
Si les grands magasins et les commerces en ligne se réjouissent donc du nombre important de tickets gagnés, du côté des petits commerçants, peu visibles dans cette bataille économique, c’est une toute autre histoire. En 2020, une enquête réalisée par la Société coopérative des commerçants lausannois (SCCL), estimait que 75% des vendeurs rejetaient le Black Friday et que 67% d’entre eux considéraient que ces soldes plombaient leur revenu annuel, comme le révélait The Nouvelliste.