En une décennie, Internet a perdu plus d’un tiers de son contenu

Selon les données du Real Time Statistics Project, le nombre de sites Web en ligne a décuplé entre 2008 et 2017, passant de 172 millions à plus de 1,7 milliard.

• Le nombre d’utilisateurs a suivi une augmentation similaire à partir de la fin des années 1990 et du début des années 2000 en Amérique du Nord et en Europe.
• L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud ont commencé à rattraper leur retard assez tard, vers les années 2010.

Selon une étude du Pew Research Center, centre de recherche américain, l’âge d’or d’Internet marqué par une période d’adoption massive a laissé place à une ère de « dégradation numérique », qui se traduit par la disparition de 38 % des pages web. qui existait il y a dix ans.

• La disparition des sites Internet touche les particuliers, les entreprises et les gouvernements : 21 % des pages officielles contiennent au moins un lien inaccessible.
• Sur Wikipédia, plus de la moitié (54 %) des références renvoient à des pages qui n’existent plus.
• Les réseaux sociaux sont également concernés par ce phénomène : près d’un cinquième (18%) des tweets publiés dans le cadre de l’étude Pew ont disparu en quelques mois seulement.

Les raisons de la disparition des contenus mis en ligne sont multiples : la plupart des sites gouvernementaux ont migré vers des adresses sécurisées « https », ont été transformés en documents « statiques » (comme les PDF) ou redirigent désormais vers une nouvelle adresse. Pour les particuliers, la maintenance d’un site génère des coûts généralement compensés par le trafic. Lorsqu’une page cesse d’être visitée, elle perd la raison de son existence.