Temps de lecture : 2 minutes – Repéré sur IFLScience
En près de 3,8 milliards d’années de vie sur Terre, la planète bleue a vu l’arrivée et la disparition de nombreuses espèces. Les dinosaures allaient et venaient, laissant ici les fossiles (et leurs majestueux descendants, les poules) comme seules traces de leur passage. Il est possible qu’un jour nous soyons confrontés à une telle extinction massive et que seules les espèces les plus résistantes puissent survivre, explique le site d’information scientifique britannique IFLScience.
Qui gagnerait le jeu de la sélection naturelle et échapperait aux conséquences du réchauffement climatique ou de l’apocalypse nucléaire ? Désolé de vous décevoir, mais l’être humain ne serait même pas sur le podium.
Les scientifiques connaissent cinq événements d’extinction massive majeurs dans l’histoire de notre planète. Dévastateurs, ces épisodes pourraient détruire près de 75 % des espèces et même jusqu’à 90 % comme ce fut le cas pour l’extinction du Permien-Trias, il y a environ 252 millions d’années.
Quant à la sixième extinction de masse, nous la vivons actuellement : la pollution, la destruction des forêts, le changement climatique, autant de fléaux qui détruisent déjà de nombreuses espèces. Et si on ajoutait à tout cela une apocalypse nucléaire, se demande IFLScience. Retombées radioactives, pollution des sols, hiver nucléaire « apportant des périodes prolongées d’obscurité et des températures glaciales »: un programme réjouissant qui ne laisserait pas beaucoup de marge de manœuvre pour que la vie continue.
Humains, scorpions, cafards… et les autres
Les recherches suggèrent cependant que la vie est tenace et qu’une fois apparue, elle s’accroche aux moindres crevasses. Même si les humains ne devraient pas survivre longtemps dans de telles conditions, les cafards, les scorpions et autres invertébrés particulièrement robustes pourraient y survivre, voire y prospérer. Sans oublier les nombreuses formes de vie microscopiques, qui n’ont pas besoin de lampe de luminothérapie pour passer l’hiver (non, on ne vous juge pas).
Cependant, ajoutez à ce joli cocktail des événements à l’échelle astronomique, comme un impact d’astéroïde ou une explosion de supernova bombardant la Terre de rayonnement cosmique, et les choses se compliquent un peu, même pour les cafards. En juillet 2017, une étude conjointe de chercheurs des universités d’Oxford (sud de l’Angleterre) et de Harvard (Massachusetts) arrivait à la conclusion suivante : seuls les tardigrades pourraient survivre à de telles catastrophes.
« À notre grande surprise, nous avons découvert que même si des supernovas proches ou des impacts d’astéroïdes majeurs seraient catastrophiques pour les humains, les tardigrades pourraient en sortir indemnes. Il semble donc que la vie, une fois commencée, soit difficile à détruire entièrement. Un grand nombre d’espèces, voire des genres entiers, peuvent disparaître, mais la vie dans son ensemble continuera.précisait à l’époque David Sloan, astrophysicien à l’université d’Oxford et co-auteur de l’étude en question.
Pour ceux qui n’ont pas lu le korii ces derniers temps, les tardigrades sont de minuscules animaux à huit pattes connus pour leur résistance inhabituelle. Capables d’hiberner profondément (en se déshydratées à plus de 95 %), ces fascinantes créatures peuvent survivre à des températures extrêmement basses (jusqu’à -272°C) ou élevées (près de 150°C). . On a récemment découvert que les tardigrades pouvaient même reconstruire leur ADN endommagé par les radiations.
Cependant, un événement devrait venir à bout de ces chars d’assaut microscopiques : la mort de notre étoile, le Soleil, dans 5 milliards d’années… Il y a fort à parier qu’ils seront aux premiers rangs pour assister au spectacle.
