En 2024, de plus en plus de personnes consomment des jeux vidéo. Le secteur évolue également avec l’arrivée de nouvelles plateformes, comme les smartphones, et l’expérimentation de nouveaux modèles économiques. C’est le cas des jeux gratuits, mais truffés d’achats in-app. Une situation préoccupante, notamment pour les mineurs ou les personnes à risque.
Avec l’essor des smartphones et l’augmentation de la proportion de la population pratiquant le jeu vidéo, les modèles économiques de ce secteur évoluent. Depuis plusieurs années, c’est gratuit ce qui se démocratise.
Veuillez comprendre que l’obtention du jeu est gratuite, mais que les achats sont toujours possibles. Offres limitées, micro transactions ou loot boxes, un modèle qui peut rapporter gros.
Un des exemples les plus parlants aujourd’hui : Fortnite, qui rassemble des milliers de joueurs de tous âges.
Des mécanismes qui s’apparentent donc à certains jeux d’argent ou de hasard. Mais avec sa composante numérique, il est encore plus difficile de contrôler les règles qui régissent les gains.
Et pour encourager la consommation, les développeurs utilisent ce que nous appelons des modèles sombres. L’utilisation de biais cognitifs qui poussent les gens à consommer. Méthodes largement utilisées sur Internet :
Des méthodes qui peuvent avoir des conséquences sur les mineurs, mais aussi sur une tranche de la population plus à risque, par exemple de développer une addiction.
Pour Addiction Suisse, nous craignons que l’usage de plus en plus répandu des lootbox n’entraîne une banalisation de ces pratiques :
La politique prend son temps
Sophie Michaud Gigon est secrétaire générale de la Fédération francophone de la consommation, la FRC, et conseillère nationale. Elle a déjà milité sous la coupole pour une régulation de ces loot boxes. Ces derniers ne sont pas inclus dans la loi sur les jeux de hasard, car même si le hasard est présent, il ne s’agit pas d’une récompense monétaire.
La FRC souhaite pouvoir mettre des garde-fous à ces modèles économiques.
Côté prévention, Addiction Suisse reconnaît qu’il y a encore du travail à faire. Pas forcément évident quand tout le monde peut être concerné, via son ordinateur, son smartphone, sa console.
Parmi quelques conseils, si vous êtes parent, prenez le temps de discuter avec votre(vos) enfant(s) du jeu vidéo et des comportements à adopter face à ce type d’économie. Il peut également être possible d’utiliser des cartes prépayées par exemple.
