Un hors-bord à hydrogène pour Yamaha

Après le lancement d’un moteur de 350 chevaux en janvier au salon automobile de Düsseldorf, le motoriste Yamaha a dévoilé le premier hors-bord à hydrogène au monde au salon automobile de Miami en février dernier.

Ce projet s’inscrit dans la volonté du constructeur japonais d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et complète le développement des biocarburants, le moteur électrique Harmo et l’achat annoncé des moteurs électriques Torqeedo. Convaincu que l’électrification n’est pas la seule solution pour la décarbonation de l’industrie nautique, Yamaha explore toutes les possibilités et mise donc sur l’hydrogène, une technologie que l’entreprise a déjà testée sur l’une de ses voiturettes de golf. golf et qui a été adapté pour ce hors-bord en utilisant la finition XTO.

Il faut dire que son concepteur n’est autre que Coby Kokubo, le père du XTO. Mais, plus qu’un simple moteur, c’est tout le système nécessaire à l’utilisation de l’hydrogène que propose Yamaha.

Yamaha reste discret sur la technologie et les capacités de son hors-bord à hydrogène (qui prend l’apparence d’un XTO), mais il s’agirait de beaucoup de puissance. ©DR

Trois grands bidons

Pour ce faire, il s’est entouré de la société américaine Roush, spécialiste de l’hydrogène depuis près de vingt ans, et du chantier naval américain Regulator Marine avec lequel il entretient des liens étroits depuis le milieu des années 1990.

L’innovation commence lorsque quelqu’un pose une questiondéclare Joan Maxwell, présidente de Regulator, et Yamaha s’est posé toutes les bonnes questions. »

Pour le développement de ce projet, Regulator a mis à disposition la coque d’un 26 XO. ” Nous avons travaillé sur la façon d’installer les réservoirs d’hydrogène à l’intérieur d’un bateau existantpoursuit Joan Maxwell. Mais, à l’avenir, les bateaux seront dessinés et dessinés autour de ces réservoirs.. »

Pour Yamaha, l’hydrogène est l’une des réponses pour décarboner l’industrie nautique, aux côtés de l’électricité et des biocarburants. ©DR

De nombreuses modifications ont donc été apportées pour que cette coque, initialement conçue pour accueillir un réservoir de carburant de 405 litres, conserve son intégrité et sa résistance avec les trois grosses bouteilles d’hydrogène. Ceux-ci ont une capacité totale de 95 litres et devraient donner au bateau une autonomie d’une cinquantaine de milles.

Yamaha est resté très discret sur la technologie et la taille de son hors-bord, mais il préfèrerait beaucoup de puissance. Yamaha, Regulator et Roush annoncent qu’ils pourront réaliser des tests de ce nouveau moteur cet été…

Cependant, la technologie hydrogène est encore en développement et impose de nombreuses contraintes, notamment en termes de sécurité et de stockage.

Si, pour ce projet, les réservoirs ont été ajoutés à un bateau existant, il y a fort à parier que, pour les initiatives futures, la coque sera conçue et construite autour des réservoirs. ©DR

Où l’obtenir ? À quel prix ? Quelle autonomie ?

De nombreuses questions restent encore sans réponse, mais lorsqu’on demande à Matt Van Benschoten, vice-président de Roush, s’il pense que l’hydrogène est viable dans l’industrie nautique, sa réponse est « Oui « . Quant à Martin Peters, directeur des affaires extérieures chez Yamaha, il espère que ce moteur apportera la preuve à l’industrie nautique mondiale que la propulsion à hydrogène a sa place dans la navigation de plaisance. Il espère même que d’autres motoristes s’intéresseront également à cette technologie, ce qui faciliterait le développement des infrastructures nécessaires.

Donc à suivre…

De nombreuses modifications ont été apportées à la coque du Regulator 26 XO, afin d’accueillir les trois grosses bouteilles d’hydrogène qui totalisent 95 litres. ©DR

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