L’application, alimentée par l’intelligence artificielle, permet aux utilisateurs d’enregistrer leurs messages vocalement plutôt que de les écrire.
L’application fait la une des journaux. Le week-end dernier, Airchat a été propulsé à la 23ème place des applications les plus téléchargées aux Etats-Unis.
Et le principe est simple : sur Airchat, vous n’écrivez pas vos publications, vous les enregistrez sous forme de messages vocaux. Une intelligence artificielle (IA) se charge alors de retranscrire cette note audio. Les autres utilisateurs de la plateforme ont donc le choix de lire le message, ou d’écouter la voix en cliquant simplement sur un bouton dédié. Les internautes peuvent également supprimer leur voix avant publication ou accélérer la vitesse de lecture de l’audio.
Une « transcription vocale parfaite »
Les développeurs de l’application, Naval Ravikant, fondateur d’Angellist et Brian Norgard, ancien directeur de Tinder, assurent que l’IA est très efficace. Ils promettent « une transcription parfaite des messages vocaux ». Selon le média américain Techcrunch, l’IA permet également aux utilisateurs de créer une photo de profil ou un fond d’écran.
Pour le reste, AirChat fonctionne comme un réseau social classique. Les notes vocales sont visibles dans un fil d’actualité, comme sur X, anciennement Twitter. Il est également possible de répondre aux publications et d’envoyer des messages privés.
L’application est disponible sur l’App store et le Google store français. Il faut cependant être invité par un ami déjà présent sur l’application pour vous inscrire.
Pour le moment, la majorité des utilisateurs viennent de la Silicon Valley. Les conversations sur la plateforme tournent donc principalement autour de la technologie. Au programme, de nombreuses publications autour du bitcoin et quelques sujets d’actualité comme la guerre entre Israël et le Hamas.
Données et modération
Les fondateurs assurent que tous les messages vocaux ne seront pas utilisés ou vendus pour former l’IA. En revanche, Airchat ne s’interdit pas d’utiliser les données vocales pour entraîner un modèle qui améliore les fonctions audio et de transcription de l’application.
Concernant la modération, l’enregistrement d’un message limite, en théorie, l’impact des trolls qui ne peuvent pas poster des textes en quantité industrielle aussi facilement que sur Twitter. “Nous essaierons de mettre autant d’outils de modération que possible entre les mains des utilisateurs”, a déclaré Naval Ravikant sur AirChat. Quant à la monétisation de la plateforme, elle ne semble pas être une priorité pour le fondateur, qui n’envisage pas de faire de la publicité sur Airchat à court terme.
Ce n’est pas la première fois qu’une application est développée autour des messages vocaux. Clubhouse était devenu viral pendant la pandémie. Mais le coup s’est vite atténué. Le manque de modération – l’application a accueilli à plusieurs reprises des discours antisémites et misogynes – a poussé de nombreux utilisateurs à fuir.
