Les écoliers de Provéchés-sur-Meuse ont eu beaucoup de chance, en assistant à une manifestation proposée par AssoClimat52 et Hera52, en cette journée si particulière du 8 avril.
Guidés par Alexandre et Pauline, les écoliers de Provenchères-sur-Meuse ont découvert l’effet des saisons mais aussi du changement climatique directement sur les arbres locaux.
La dendrochronologie, la lecture des cernes de croissance sur une tranche d’arbre coupé, leur a fourni les clés pour comprendre la croissance comparée d’un chêne et d’un sapin de Douglas.
Les enfants étaient déjà sensibles à l’impact du changement climatique provoqué par l’activité humaine : leur séjour au ski dans les Alpes avec leur école avait été annulé faute de neige !
Origine astronomique, désordre humain
Un inconvénient minime comparé à celui causé par le changement climatique sur la flore et la faune locales. Grâce à une maquette du système Terre-Lune opérée par les enfants, Alain, astronome amateur féru d’éclipses, et le petit bonhomme en pâte à modeler ont expliqué le phénomène des saisons en se projetant quelques années hors de la Terre.
Le verger, une démarche concrète pour parler du changement climatique avec Pauline. –
Ils découvrirent ainsi les véritables causes des saisons, dues essentiellement à l’inclinaison de l’axe polaire de la Terre, plutôt qu’à la distance variable entre la Terre et le Soleil. Ce cycle des saisons ne pouvait, en ce jour mémorable, ignorer un événement qui allait affecter la Terre, une éclipse totale de soleil.
Bien qu’invisible depuis la France, il a traversé le continent nord-américain vers 15h30 au Québec, alors qu’en Haute-Marne il allait faire nuit, en raison du décalage horaire.
Une éclipse pour la paix
Le phénomène d’éclipse solaire est dû à une merveilleuse coïncidence, la Lune étant 400 fois plus petite que le Soleil, mais aussi 400 fois plus proche de la Terre que lui.
Alex, climatologue professionnel et pédagogique. –
Grâce aux vues de l’ISS, les étudiants ont observé la tache d’ombre provoquée par la Lune sur la Terre et son mouvement rapide qui la faisait survoler le Mexique, les États-Unis et le Canada. Connu et calculé depuis l’Antiquité, le phénomène provoque encore aujourd’hui la même émotion, le même émerveillement chez ceux qui ont la chance de se retrouver sur le chemin de l’ombre.
Pour un avenir moins agressif pour la planète
A tel point que dans l’Antiquité, du 28 mai -585, c’est une éclipse solaire qui provoqua la fin d’une guerre du côté anatolien et la signature d’un traité de paix entre les belligérants. L’éclipse « américaine » de saros 139 se répétera sur une partie de l’Europe dans 36 ans et 21 jours, soit le 30 avril 2060.
D’ici là, ce seront nos enfants, dont l’amour pour la science aura été catalysé par les découvertes scientifiques, qui piloteront nos territoires et seront aux commandes pour poursuivre des projets plus apaisés et moins agressifs pour la planète. Il est toujours permis d’y croire.
