La France livre l’instrument MIRS pour la mission spatiale japonaise MMX – Observatoire de Paris – PSL – .

Equipe MIRS lors de la signature pour livraison à JAXA à MELCO (Kamakura, Japon).

© JAXA

L’instrument MIRS a été construit sous maîtrise d’œuvre du LESIA [4]laboratoire de l’Observatoire de Paris – PSL et CNRS, le CNES, porteur du projet, et quatre autres laboratoires français : LAB [5]LATMOS [6]OMP [7] et le PARI [8].

Parmi une dizaine d’autres instruments scientifiques, MIRS sera intégré dans les prochaines semaines sur la plateforme de mission MMX. Cette mission spatiale, dont le lancement est prévu en octobre 2026 vers le système martien, sera la première mission de retour d’échantillons du satellite Phobos, bouclant ainsi le premier aller-retour vers le système Planète Rouge.

L’équipe MIRS avec l’instrument lors de la livraison à MELCO (Kamakura, Japon).

© JAXA

L’objectif principal de la mission est de décrypter l’origine des lunes martiennes, ce qui fournira des informations importantes sur la formation des planètes du système solaire et sur les conditions d’apparition de l’eau sur les planètes telluriques.

La mission effectuera un aller-retour en cinq ans, avec un retour sur Terre d’échantillons de Phobos prévu pour juillet 2031. La sonde arrivera dans le système martien en août 2027. Elle restera trois ans sur des orbites quasi-satellites autour de Phobos à différentes altitudes pour faire des observations détaillées de Phobos et Deimos et surveiller le climat de Mars.

MIRS, spectromètre imageur pesant environ 10 kg, fonctionne en mode « pousse-balai » : il acquiert un champ linéaire et disperse la lumière de chaque point de cette raie pour enregistrer son spectre. MIRS envoie donc des images spectrales au sol, dans la bande comprise entre 0,9 et 3,6 microns.

Maquette de vol de l’instrument MIRS avant expédition au Japon en mars 2024.

© S. Cnudde, Observatoire de Paris – PSL, LESIA.

MIRS aidera à caractériser la composition du système martien et à sélectionner les sites candidats pour le prélèvement d’échantillons. Grâce à son scanner et au pointage satellite, MIRS pourra cartographier la surface de Phobos en infrarouge avec une résolution spatiale comprise entre 20 m et quelques dizaines de centimètres pour les sites d’atterrissage.

Les observations MIRS permettront également de déterminer la répartition de la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère martienne avec une résolution spatiale de 10 km et une résolution temporelle inférieure à 1 heure dans des zones sélectionnées. Ces observations seront réalisées sur plusieurs jours successifs dans différentes saisons pour caractériser les variations temporelles de l’atmosphère de Mars.

L’instrument MIRS, combiné à la charge utile MMX et à l’analyse d’échantillons, sera en mesure de clarifier l’origine des lunes martiennes et pourra également élucider le processus d’évolution environnementale de mars.

Explications sur MIRS en vidéo :

Film MIRS

© LESIA

L’équipe scientifique du MIRS est composée de plusieurs co-I japonais et de 10 laboratoires français :

  • LESIA,
  • IPAG [9],
  • IPGP [10],
  • PARI,
  • LATMOS,
  • MAMA [11],
  • GPL-N [12],
  • LMD [13],
  • LABORATOIRE,
  • et OCA [14].

Pour en savoir plus sur l’instrument MIRS et la mission MMX

À propos des parties contributeurs

Observatoire de Paris – PSL : En charge de missions de recherche fondamentale et appliquée, d’enseignement supérieur et de partage des connaissances dans les disciplines liées aux sciences de l’Univers et à l’astronomie, l’Observatoire de Paris – PSL collabore à l’échelle internationale avec les principaux acteurs de ces secteurs. Forte d’une histoire riche commençant en 1667, elle contribue aux études théoriques, à l’innovation instrumentale et aux services d’observation des grands télescopes terrestres, de la métrologie et des missions spatiales. L’Observatoire est un établissement composante de l’Université PSL (Paris Sciences & Lettres).

CNRS : Acteur majeur de la recherche fondamentale à l’échelle mondiale, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est le seul organisme français actif dans tous les domaines scientifiques. Sa position unique de multi-spécialiste lui permet de combiner différentes disciplines scientifiques pour éclairer et comprendre les enjeux du monde contemporain, en lien avec les acteurs publics et socio-économiques. Ensemble, les sciences sont au service d’un progrès durable qui profite à l’ensemble de la société.

CNES : Le CNES est l’établissement public chargé de proposer au gouvernement la politique spatiale française et de la mettre en œuvre en Europe. Sa stratégie repose sur quatre ambitions : la souveraineté nationale, la science, la compétitivité économique et le climat. Elle conçoit et met en orbite des satellites et invente les systèmes spatiaux de demain ; elle favorise l’émergence de nouveaux services, utiles au quotidien. Créée en 1961, elle est à l’origine de grands projets spatiaux, lanceurs et satellites et est l’interlocuteur naturel de l’industrie pour soutenir les exportations et promouvoir l’innovation. Le CNES est un acteur majeur de la recherche technologique, du développement économique et de la politique industrielle en France. Elle noue également des partenariats scientifiques et participe à de nombreuses coopérations internationales. La France, représentée par le CNES, est l’un des principaux contributeurs de l’Agence spatiale européenne (ESA), chargée par ses 22 États membres de diriger la politique spatiale européenne.


[1] CNRS : Centre National de la Recherche Scientifique

[2] CNES : Centre National d’Etudes Spatiales

[3] JAXA : Agence japonaise d’exploration aérospatiale

[4] LESIA : Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique, Observatoire de Paris – PSL/ CNRS / Univ. Paris Cité / Sorbonne Univ.

[5] LAB : Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux, CNRS/Université de Bordeaux

[6] LATMOS : Atmosphères, Environnements, Laboratoire d’Observations Spatiales, CNRS/SU/UVSQ

[7] OMP : Observatoire Midi-Pyrénées, CNRS/IRD/Météo-France/Université Toulouse III – Paul Sabatier

[8] IRAP : Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie, CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier

[9] IPAG : Grenoble Institut de Planétologie et d’Astrophysique

[10] IPGP : Institut de Physique du Globe de Paris

[11] LAM : Laboratoire d’Astrophysique de Marseille

[12] LPG-N : Laboratoire de Planétologie et Géosciences de Nantes

[13] LMD : Laboratoire de Météorologie Dynamique

[14] OCA : Observatoire de la Côte d’Azur

Dernière modification le 16 avril 2024

 
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