À la Monnaie de Paris, un voyage interactif dans le monde des machines à sous

À la Monnaie de Paris, un voyage interactif dans le monde des machines à sous
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Des jeunes jouent au baby-foot dans un bar (1982). L’exposition « Insert Coin », dédiée aux machines à sous, se tient à la Monnaie de Paris jusqu’au 30 juin 2024. DPA PICTURE ALLIANCE/ALAMY STOCK PHOTO

« Insérer un coin (« Introduire une pièce » en français) : cette phrase, affichée sur les machines à sous, donne son titre à l’exposition qui se tient jusqu’au 30 juin à la Monnaie de Paris. Une quarantaine de machines vintage – juke-box, baby-foot, bornes d’arcade, flippers – étaient mises à la disposition des visiteurs dans une présentation interactive. Des pièces, spécialement produites par la Monnaie de Paris dans son usine de Pessac (Gironde), permettent de les activer. Et réveiller les vieux réflexes des visiteurs.

Captivé par une partie de flipper, ce mercredi 20 mars, Rachid, parisien de 58 ans, se voit revivre ses escapades au café avec ses camarades de l’université Pierre-et-Marie-Curie, au 5e arrondissement de Paris, au milieu des années 1980. A l’époque, on jouait dans tous les cafés. Nous nous sommes retrouvés après les cours près du jardin du Luxembourg, rue Gay-Lussac. Nous étions en compétition entre nous. C’était presque une addiction. » L’automatisation revient rapidement. Un petit aperçu de la machine : Continue ! », il prend feu. Cette apostrophe résonne avec une archive audiovisuelle présentée non loin sur un écran, où l’on voit un joueur en cravate s’attaquer à un flipper tout en l’insultant.

C’est à partir des années 1950 que les fabricants de flippers et de baby-foot installèrent des machines électromécaniques dans les débits de boissons. Un juke-box Mills Empress de 1940 et un baby-foot rouge et jaune produit par la marque Stella en 1948 trônent à l’entrée du parcours. Ces jeux ne nous ont pas rapporté d’argent, mais seulement le droit de rejouer gratuitement », se souvient Rachid. Pour les tenanciers de bars, en revanche, ces objets ludiques constituaient une Source de revenus, alimentés en grande partie par l’argent de poche des adolescents.

L’exposition est aussi l’occasion de s’intéresser aux modes de vie des jeunes Français entre les années 1950 et 2000. La reconstitution d’un café étudiant nous plonge dans la période yéyé des années 1960. A l’époque, le jeu a une réputation sulfureuse. Autour d’un juke-box diffusant le dernier disque d’Elvis Presley, les adolescents s’amusent loin du regard moralisateur de leurs parents.

Ambiance brumeuse

Plus pédagogique qu’un rapport de l’Insee, un florilège d’objets illustre les habitudes culturelles des jeunes. Bonbons coquillages, albums de Rahan, flippers galactiques et terminal de jeux Space Invaders pour les années 1970 ; Candy Spray, Game Boy Color, cassette vidéo Porte des étoiles et premiers albums Dragon Ball Z des années 1980. Les variations du prix de la baguette et du ticket de métro sont présentées dans une vitrine, de pièce en pièce.

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