Un filet pour attraper les roquettes. La société spatiale nationale chinoise China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) développe un système d’atterrissage unique pour sa fusée réutilisable. Le premier étage de la fusée ralentira lors de sa descente par rétropropulsion, à l’instar du lanceur Falcon 9 – best-seller de SpaceX. Mais au lieu d’utiliser ses pattes d’atterrissage pour atterrir au sol, il déploiera des crochets près de son sommet. Ceux-ci seront captés par des câbles tendus au-dessus d’une plateforme en mer, qui se resserrera au fur et à mesure de sa descente.
CASC prévoit de lancer deux fusées réutilisables en 2025 et 2026, posant les bases de ses futures missions habitées vers la Lune, prévues pour la fin de cette décennie. Bien que non explicitement nommées par le CASC, ces deux fusées ont des diamètres respectifs d’environ 4 et 5 mètres. Le plus grand pourrait être une variante du lanceur Longue Marche 10, qui mesure 92 mètres de haut et peut transporter 27 tonnes en transfert lunaire. Ce lanceur serait indispensable pour transporter les taïkonautes à bord du vaisseau spatial Mengzhou vers la Lune en 2030.
Objectif 100 lancements orbitaux en 2024 pour la Chine
Principal contributeur aux vols orbitaux chinois, la CASC a réalisé avec succès un essai en vol stationnaire avec décollage et atterrissage verticaux en 2023. Même si ce succès la place en tête de la course, l’entreprise publique est loin d’être la seule entreprise chinoise à travailler sur des fusées réutilisables. Landspace, CAS Space, Galactic Energy, Deep Blue Aerospace et iSpace développent leurs propres fusées réutilisables. Ce dernier a réalisé avec succès un vol vertical à 178 mètres d’altitude en novembre 2023 suivi d’un atterrissage avec son modèle d’essai.
La Chine vise 100 lancements orbitaux en 2024, contre 67 en 2023. L’Empire du Milieu arrive en deuxième position, derrière les États-Unis (116 lancements en 2023). En matière de conquête lunaire, la Chine n’est pas en reste : elle a réussi à poser la sonde Chang’e 4 sur la face cachée de la Lune en 2019 puis à ramener des échantillons sur Terre en 2020. Elle affiche également l’ambition d’envoyer des taïkonautes à l’étoile lunaire d’ici 2030.
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