En Finlande, une tourbière vieille de 9 000 ans révèle le « parfum » perdu de l’atmosphère préindustrielle

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Quelle « odeur » l’air avait-il en Europe avant la révolution industrielle ? Sans doute un peu comme la tourbière de Siikaneva, dans le sud de la Finlande. Ce n’est cependant pas tout à fait la quête nostalgique des parfums perdus qui a motivé l’équipe internationale dirigée par des chercheurs de l’université d’Helsinki, à l’origine d’une étude publiée dans la revue Science Advances (3 avril 2024).

L’objectif de ces scientifiques était d’observer comment se forment, sans intervention humaine, de nouvelles particules atmosphériques – ou aérosols – qui constituent les fameux « noyaux de condensation » autour desquels… les nuages ​​se forment !

Aérosols purement « biogéniques »

Vieille de 9 000 ans, la plus ancienne tourbière finlandaise émet la nuit de grandes quantités de terpènes (famille des hydrocarbures), dominées notamment par deux composés, l’isoprène et l’alpha-pinène.

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Les auteurs de l’étude ont observé la formation de nouveaux aérosols initiés par ces vapeurs “purement naturel” – un mécanisme qui était probablement déjà en place bien avant l’essor de l’industrie. Cependant, jusqu’à présent, ce processus ne pouvait être vérifié qu’au niveau moléculaire et surtout en laboratoire et non sur le terrain.

« Nos résultats constituent la première confirmation que la formation de nouvelles particules purement biogéniques (produit par des organismes vivants, NDLR) est possible dans les conditions ambiantes »déclare le chercheur Wei Huang de l’Institut de recherche sur l’atmosphère et le système terrestre (INAR) de l’Université d’Helsinki (communiqué de presse).

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Les tourbières anciennes, « laboratoires naturels »

L’étude met en évidence l’importance des environnements vierges, tels que les tourbières finlandaises actuelles, pour l’étude des processus de production d’aérosols préindustriels. « Ces milieux où la pollution par les oxydes de soufre ou d’azote est minime servent de laboratoires naturels »souligne le professeur Federico Bianchi de l’INAR (communiqué de presse).

Et d’ajouter : “Notre étude est potentiellement le meilleur exemple actuel de processus de production d’aérosols préindustriels, qui montre qu’il existe des environnements véritablement vierges dans l’atmosphère actuelle, largement influencés par les activités humaines.”

“Cela démontre également que la formation d’aérosols purement biogéniques pourrait être un phénomène répandu et fréquent à l’heure actuelle”, il continue. Cela pourrait avoir un impact sur le climat des régions dominées par des tourbières, ainsi que sur d’autres régions à topographie plate. Il faut savoir que les tourbières couvrent de vastes superficies dans l’hémisphère nord : environ quatre millions de kilomètres carrés au nord du 30e parallèle et un demi-million de km2 au nord du 50e parallèle.

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Impact sur le climat

Comme le changement climatique se mesure en comparant les conditions atmosphériques actuelles à celles de l’ère préindustrielle, il est d’autant plus important de comprendre la formation des aérosols durant cette période, souligne l’étude. Car ces particules refroidissent le climat à la fois en diffusant le rayonnement thermique mais aussi en agissant, comme nous l’avons dit, comme des noyaux de condensation des nuages.

Cependant, les aérosols définissent les principales propriétés des nuages, comme la réflexion de la lumière solaire dans l’espace. Comprendre les conditions passées permet ainsi d’estimer l’évolution des processus de formation de ces poussières, et leur impact sur le climat global actuel.

De plus, “Avec l’atténuation de la pollution atmosphérique, des particules se formeront avec différentes espèces, fréquences, intensités et propriétés chimiques”note Federico Bianchi. “Cela pourrait à terme affecter la formation des nuages ​​et le climat (par exemple les températures) sur Terre.”

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En plus de prendre en compte les aérosols issus des tourbières, les chercheurs n’ont pas fini d’affiner leurs modèles de simulation climatique, comme en témoigne également une autre étude récente sur l’effet climatique surprenant des « enclumes » des tourbières. des nuages.

 
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