Pour combattre efficacement les rats, il a inventé une véritable « machine à tuer »

Pour combattre efficacement les rats, il a inventé une véritable « machine à tuer »
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Quel est le lien entre « le petit coin » et un rat ? Tu ne vois pas ? Les deux peuvent être à l’origine de nuisances contre lesquelles Luc Michel s’efforce de lutter. Vingt ans après avoir inventé des toilettes et des urinoirs sans odeur, le fondateur de l’entreprise Eureka-Concept (qui a également développé un détecteur d’odeurs d’égouts) s’est lancé un autre défi : vaincre les rongeurs pourris dans la vie de nombreuses personnes, des particuliers aux entrepreneurs, en passant par les agriculteurs ou les « urinoirs ». petits éleveurs ». Et cela, assure-t-il, de manière propre, écologique, et sans souffrance pour l’animal. “J’invente tout le temps avec une sorte d’inconscience. J’ai le plaisir, et le besoin, de fabriquer des machines», explique ce sportif de l’extrême, recordman du monde de vitesse (100 km/h) sur toilettes roulantes, et kayakiste passionné ayant traversé le courant de jument» dans le Golfe du Morbihan.

Protéger les autres animaux

piège baptisé DétruiRAT – il n’apprécie pas l’anglicisation à outrance – est le fruit d’un travail »sans relâche», de cinq ans. Il a essayé “tout ce qui était possible» dans sa recherche du moyen d’extermination le plus efficace, a créé plus de 50 prototypes et visionné pendant tout ce temps des milliers de vidéos capturées par dix caméras de chasse placées sur différents sites. Ainsi, la vie deu Rattus norvegicus n’a plus de secret pour lui : « Ils sont comme les humains. Certains ont peur, paniquent, d’autres se précipitent dans tout… Les rats nous surveillent. Nous sommes leurs meilleurs amis parce que nous prenons soin d’eux. LLe Frasnois a été aidé dans sa tâche par Lukas, étudiant à la Haute école libre de Bruxelles, qui a contribué à l’installation des composants électroniques sophistiqués des pièges : «son expertise a été cruciale à leur création

Le principe de cette boîte métallique avec laquelle «tout le monde peut piéger» : il est posé au sol au dessus d’une « ligne » de nourriture. Sans fond, l’appareil à deux points d’accès se fond dans l’environnement. L’animal s’y engouffre comme s’il passait sous une étagère. Les portes se ferment en 120 millisecondes et le rat, en tentant de s’échapper, se dirige, sans autre issue, vers la cellule d’électrocution via un court tunnel. Là, il reçoit une décharge de 6 000 volts qui l’élimine instantanément, sans souffrance, puis il tombe dans un tank. L’appareil réarme et arrête automatiquement la poubelle une fois pleine. Les autres intrus potentiels (pigeon, chat adulte, hérisson…) ne peuvent pas passer à travers le cylindre de 75 mm : ils seront libérés manuellement, ou automatiquement au bout de 3h30 dans le modèle le plus avancé.

L’intérieur d’un piège DestroyRAT, inventé par le Frasnois Luc Mcihel. ©EDA

Le matin, dès qu’il fait jour, le piège se met à « biper » pour indiquer s’il y a eu des électrocutions (et qu’il faut alors vider le réservoir) ou de fausses détections. Il est équipé d’un écran numérique, d’un compteur qui n’est pas un gadget mais donne des pertinentes sur ce qui s’est passé : le nombre de captures ou de fausses détections, si une barrière doit être nettoyée, etc. Avec « Protection des oiseaux » mode. un capteur arrête le piège avant le lever du jour, afin d’éviter tout risque pour l’avifaune : «si un rat passe dans la journée, il va se familiariser, manger un peu et revenir la nuit.» Quand la machine est réactivée !

« Un produit très écologique »

»Elle est réglée comme une horloge suisse, avec une fiabilité irréprochable.déclare Luc Michel, pour qui le piège fonctionne pour plusieurs raisons : il est ouvert des deux côtés, n’a pas de fond (car le rat a une phobie des nouveautés) et, grâce aux infrarouges, le rongeur n’a pas besoin de marcher sur quoi que ce soit pour déclencher un mécanisme. Enfin, nous avons trouvé le bon appât ! Du beurre de cacahuètes aux œufs en passant par les anchois et les lardons fumés, nous avions tout essayé, sauf le caviar et le foie gras, pour conclure que le meilleur est celui qu’il a l’habitude de manger où qu’il soit.»

Le piège DétruiRAT se décline en trois modèles : le « mini-capture » (un rat par nuit, pour les individus), le « mort ou vivant » (avec possibilité de laisser l’animal capturé, vivant, dans le piège – même un rat ne pourra pas grimper dans le tuyau) et le « maxi-catch », la machine à tuer, «sans pitié», qui a notamment permis «éliminer seize spécimens en une seule nuit, et le tiroir n’était pas plein… » Le prix varie entre 349 euros, pour le mini, et 699 euros (hors TVA) : «parce que je peux travailler avec l’entreprise de travail adapté Eurakor, sinon je devrais le faire fabriquer en Chine ou le vendre plus de 2 000 euros»). Un investissement raisonnable pour le designer : «Nous répondons à toutes les normes. Dans une entreprise, un millier de rats ont été piégés alors qu’elle avait un contrat avec une société de contrôle des rongeurs pour 3 500 euros HT.

Le piège de Luc Michel n’a pas de fond. C’est un de ses avantages, le rat déteste évoluer dans un environnement qu’il ne connaît pas. ©EDA

Le piège est entièrement « made in Picardie Wallonie », avec PS Électronique (Froyennes), Laserys (Péruwelz), qui s’occupe de la découpe des tôles, Bridoux (Tournai), qui fournit tout le matériel, Eurakor (Leuze), l’ancien Blicquy. ateliers (pliage et assemblage), et Lamerant (boîtes en carton). Pour le moment, Guillaume ou Pascal, de l’entreprise de travail adapté, se rendent chaque jour à Frasnes où deux pièces sont produites quotidiennement : «C’est fou, ça n’arrête pas, on n’arrive pas à suivre… J’ai même des commandes pour Maurice, où je suis allé trapper. Je continue de perfectionner les machines, puis nous irons avec tout le matériel sur le site de Leuze, où tout sera fait de A à Z. J’ai déjà de nombreux revendeurs, uniquement dans la région.» Outre Luc, l’équipe comprend sa fille Céline (ventes), Junior (installations) et Geoffrey, pour la partie administrative. Le 1er mai, elle sera à La Foire de Paris et tiendra peut-être aussi un stand au prestigieux concours Lépine.

Luc Michel insiste sur l’aspect écologique de son invention : «J’ai 58 ans et j’ai toujours vécu dans le magnifique Pays des Collines. J’aime la nature et les oiseaux sont, pour moi, sacrés. Les rats empoisonnés meurent dans d’atroces souffrances et certains survivent avec de très fortes overdoses de poison qui font mourir à leur tour leurs prédateurs, hiboux, faucons, faucons, etc. Selon moi, cela explique en partie la prolifération actuelle des rongeurs. Si nous arrêtons d’utiliser de la mort-aux-rats, je suis sûr qu’ils recommenceront tous à chasser. Et notre région peut servir d’exemple en la matière.


Jean-Paul Jorion, membre de la direction de JPS, entreprise leader dans la distribution et la multiplication de semences agricoles, et d’autres sociétés actives dans l’agrofourniture, ne tarit pas d’éloges sur le piège de Luc Michel : «dans tout ce qui concerne le secteur alimentaire, nous n’avons pas le droit d’avoir des rongeurs, des chats, des pigeons… qui peuvent apporter toutes sortes de maladies… Dans le cas des rats et des souris, il faut les éradiquer. Le poison est un peu compliqué à gérer et, dans la mesure où ils peuvent le transporter, cela a des conséquences sur l’ensemble de l’environnement, y compris l’avifaune. Quand j’ai entendu parler de l’invention de Luc, il y a deux mois, j’en ai acheté neuf à placer sur nos différents sites, et j’en suis vraiment ravi. On met le piège le long d’un mur : quand ils passent, le piège se ferme, et proprement, ils grimpent dans la chambre d’électrocution car pensant qu’ils pourront s’échapper par là et ils sont électrocutés. Certains ont déjà dépassé la centaine de captures. Et quand on en prend un, on élimine parfois toute une famille.». Le semencier est également ravi de faire appel à un entrepreneur local : « ldes rongeurs, je les mets sur mon béton et le lendemain, ils sont partis… Je préfère donner des souris saines à mes petits rapaces locaux

 
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