Pour améliorer la prise en charge des enfants souffrant de dyslexie, de dyscalculie ou d’hyperactivité, un jeu vidéo a été conçu avec pour objectif d’améliorer le parcours de soins.
Des jeux vidéo pour faciliter l’apprentissage des enfants souffrant de troubles du développement neurologique est le projet de Poppinsqui a été conçu pour les 7-11 ans ayant des difficultés d’apprentissage.
Présentée comme un moyen de « rééduquer les troubles des apprentissages », cette méthode prend la forme d’une application disponible sur tablettes et smartphones. Il regroupe plus de 25 jeux et s’adapte à divers troubles, dont la dyslexie (trouble de la lecture), la dyscalculie (trouble du calcul), la dysorthographie (trouble de l’écriture), la dysphasie (trouble du langage oral) et la dyspraxie (trouble visuospatial et gestuel).
Il est facturé à partir de 312 euros par an, 180 euros pour six mois, ou encore 117 euros pour un trimestre. Sur son site, l’entreprise promet cependant un accès gratuit aux « familles les plus modestes ».
Vers un remboursement ?
L’outil a bénéficié de plusieurs études dont la plus récente porte sur les effets d’un tel jeu sur la dyslexie. Pour le moment, il existe cependant des limites importantes (absence de processus en double aveugle), qui impliquent la nécessité d’études plus approfondies à l’avenir. L’équipe espère à l’avenir que certaines mutuelles rembourseront les frais d’adhésion liés au programme. L’objectif affiché est d’obtenir le remboursement par l’Assurance maladie dès 2025.
Dans Poppins, il existe différentes activités prenant la forme d’un jeu vidéo à l’univers coloré, et qui stimulent l’enfant selon différents critères. Il existe des jeux pour le langage écrit, mais aussi des jeux musicaux. Quatre axes sont proposés, qui permettent d’apprendre l’écoute, la lecture, l’écriture et la compréhension.
Poppins a été co-développé par Ubisoft, l’éditeur derrière les jeux vidéo Assassin’s Creed Et Rayman. Il propose également différentes récompenses récompensant la progression. Pour les parents, une interface est disponible en ligne pour suivre les progrès de leur enfant, et il est même possible de discuter avec le reste de la communauté.
Le développement de l’application a été lancé alors que plus de 1,3 million d’enfants sont dyslexiques en France, et que le délai d’attente pour un rendez-vous chez un orthophoniste peut aller jusqu’à deux ans.
