On peut déjà l’annoncer avant même le dévoilement officiel prévu mardi soir : le Québécois Russell Martin ne sera pas élu au Temple de la renommée du baseball, à Cooperstown, à sa première année d’admissibilité.
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En fait, le défi pour Martin est d’obtenir suffisamment de voix, soit 5 % de tous les bulletins de vote soumis, pour que son nom figure à nouveau sur les bulletins de vote l’année prochaine. Ce résultat sera connu dans la soirée de mardi.
Le Montréalais Richard Griffin fait partie de ceux qui ont voté en faveur de l’ancien receveur.
“Je ne veux pas qu’il soit exclu des bulletins de vote”, a déclaré Griffin, qui était parmi les électeurs en tant qu’ancien journaliste et chroniqueur à Étoile de Toronto.
Richard Griffin
Photo PIERRE DUROCHER
L’homme de baseball a également travaillé, au cours de sa prolifique carrière, au département des communications des Expos de Montréal et des Blue Jays de Toronto.
“J’ai voté pour Russell pour différentes raisons, mais principalement pour ce qu’il a fait en tant que receveur”, a déclaré Griffin. Je me souviens particulièrement d’une conversation avec lui, alors qu’il avait décidé de sauter son tour pour représenter le Canada à la Classique mondiale, où il m’expliquait que son rôle premier était de bien connaître ses lanceurs du baseball majeur afin de bien les diriger. »
-Déjà un exploit !
Le simple fait que son nom apparaisse pour la première fois parmi les candidats au Temple de la renommée est déjà un exploit louable pour le Québécois, preuve indiscutable de la belle carrière qu’il a menée dans le baseball majeur.
“C’est spécial que son nom figure sur le bulletin de vote, car il n’y a qu’un petit pourcentage de joueurs des ligues majeures de baseball qui méritent cet honneur”, a insisté Griffin.
Seuls 13 autres anciens joueurs ont en effet eu droit à cette faveur cette année, parmi lesquels Ichiro Suzuki, CC Sabathia, Felix Hernandez et Dustin Pedroia, qui semblent les plus susceptibles d’entrer un jour au Hall of Fame. Suzuki et Sabathia pourraient même être sacrés mardi soir, à la première occasion. Le releveur Billy Wagner, qui en est à son 10ee et dernière chance, risque aussi d’être enfin accueilli parmi les légendes. Sinon, Carlos Gonzalez, Curtis Granderson, Adam Jones, Ian Kinsler, Brian McCann, Hanley Ramirez, Fernando Rodney, Troy Tulowitzki et Ben Zobrist visaient tous les fameux 5 % dès leur première année de scrutin.
Carrière prolifique
Lundi, selon certaines données compilées par le spécialiste « NotMrTibbs », le nom de Martin figurait sur 3,7% des bulletins de vote (7 sur 187). Toutefois, plusieurs des 392 votes possibles n’avaient pas été rendus publics.
«Russell a guidé ses différentes équipes vers six participations consécutives en séries éliminatoires, soit les Yankees (2011 et 2012), les Pirates (2013 et 2014) et les Blue Jays (2015 et 2016), ce qui est assez extraordinaire, a encore noté Griffin. Je sais que Russell n’a pas de statistiques offensives au Temple de la renommée, mais il était aussi remarquable parmi les receveurs de sa génération que Johnny Bench l’était à son époque. [de 1967 à 1983].»
Russell Martin dans un uniforme des Pirates de Pittsburgh en 2014.
Photo d’archives USA TODAY SPORTS / JAYNE KAMIN-ONCEA
Martin, qui a joué pour les Dodgers de Los Angeles, les Yankees de New York, les Pirates de Pittsburgh et les Blue Jays de Toronto au cours de sa carrière, a participé aux séries éliminatoires au total 10 fois en 14 saisons dans les ligues majeures de baseball. Parmi les honneurs individuels, le Québécois a participé à quatre reprises au All-Star Game, remportant un Gant d’or et un Batte d’argent en 2007, sous l’uniforme des Dodgers, alors qu’il en était seulement à sa deuxième saison. Si la route vers Cooperstown devait se terminer brusquement pour le receveur, rappelons que Martin a déjà été intronisé, en juin 2024, au Temple de la renommée du baseball canadien, à St. Marys, en Ontario.
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