News Day FR

les tribulations autour du globe d’Arthurs Barbier

De nouveau demi de mêlée à Nevers la saison dernière, Arthurs Barbier a décidé de vivre de sa passion à l’étranger. Après Hong Kong et la Nouvelle-Zélande, ses aventures le mènent actuellement en Australie. Lassé du rugby en , il ne regrette pas d’être parti à l’autre bout du monde !

Est-ce que jouer à l’étranger était quelque chose que vous aviez en tête depuis longtemps ou était-ce une opportunité qui s’est présentée à vous ?

J’ai toujours eu cette envie de partir. Cela s’est concrétisé en raison du manque d’opportunités intéressantes que j’avais par rapport à ce que je souhaitais., dans le sens où je n’aimais plus jouer au rugby. C’est toujours l’essence du sport et c’est pour cela que je fais avant tout le rugby… Je n’ai pas forcément trouvé les bonnes opportunités ni ce qui me convenait le mieux en France. J’aurais pu rester à NeversJ’ai aussi eu des offres en Nationale. Partir était donc la solution. J.Je me suis dit que c’était peut-être le bon moment pour moi, que ce soit dans ma carrière ou même en tant qu’homme, pour voyager et découvrir ce qui se fait ailleurs dans le rugby.

Comment vous est venue cette opportunité de jouer au sein du Hong Kong Club en début de saison ?

J’ai un ami qui joue depuis longtemps longtemps au Japon et j’ai été, grâce à lui, en contact avancé avec une équipe deet Tokyo. Au dernier moment, ça n’est pas arrivé… Il se trouve qu’il y avait un type de Nevers dont je ne veux pas connaître le nom, qui a des contacts à Hong Kong. Grâce à cela, deux ou trois clubs ont vu mon profil circuler. CEC’est arrivé rapidement. En plus, il y a un ancien joueur français qui s’est occupé de moi, Khrist Kopetzky (ex Stade Bordeaux, Tarbes or France 7). Il vit maintenant à Hong Kong, où il s’est produit. Là, il joue avec Jean-Baptiste Aldigé (le président de Nice). Il m’a aidé à négocier le contrat, par exemple. Il m’a pris un peu sous son aile !

Le Japon, Hong Kong, ça fait deux pays asiatiques. Etes-vous passionné par la culture de ces pays ?

C’est un peu une coïncidence ! J’avais aussi discuté avec des équipes de MLR (le championnat américain). Mais ils recherchaient des profils plus expérimentés, internationaux.

Y avait-il des joueurs hongkongais dans le championnat local ?

Il n’y a pas beaucoup de locaux. Quand on arrive à l’entraînement, on n’a pas l’impression d’être en Asie. Il y a beaucoup d’anglais, d’australiens, de néo-zélandais… Ce n’est pas vraiment comme en France, où, jusqu’en Nationale 2, on peut avoir des contrats « professionnels » avec lesquels on n’est payé que pour jouer au rugby. Là-bas, tout le monde devait avoir un travail à côté. Mais les joueurs ont quand même un super niveau, j’ai été agréablement surpris par la façon dont. En fait, ces étrangers viennent à Hong Kong parce qu’ils ont des emplois très bien rémunérés. Ils travaillent dans la finance ou ils sont coach sportif, un métier qui rapporte beaucoup là-bas. jeIls arrivent avec une motivation financière, mais ils continuent d’évoluer à un bon niveau rugbystique. Mon idée, en partant pour l’Asie, était de jouer à un bon niveau et en même temps commencer à travailler un peu, acquérir de l’expérience professionnelle.

Arthurs Barbier à Nevers la saison dernière.
Icon Sport – Scoop Dyga

Quel est le niveau du championnat local ?

C’est presque comme la Nationale 2. En effet, le niveau individuel des joueurs est assez élevé mais le rythme est amateur avec seulement deux entraînements par semaine.même si c’était sérieux à la maison parce que notre entraîneur néo-zélandais était très bon. Quand on ne s’entraîne pas beaucoup, dans la complicité de l’équipe, les repères, ça se voit. Même si les qualités individuelles des gars sur notre gazon synthétique étaient d’un bon niveau ! J’ai joué quatre matches. J’ai eu une petite commotion qui m’a fait rater un cinquième avant une longue trêve internationale pour la sélection, ooù il n’y a pas un seul Hongkongais.

En termes de cadre de vie, passer de Nevers à Hong Kong doit faire une grande différence…

Je ne sais pas si j’aurais pu faire plus en face ! Je ne veux pas dénigrer Nevers, mais, sans vouloir être méchant, il ne s’y passe pas grand chose… Quand on est jeune (il 26 ans), ce n’est pas pas forcément l’endroit idéal pour pouvoir voir des choses, sortir un peu… A Hong Kong, il y a beaucoup d’immeubles, la vie est complètement folle. Toute la journée, toute la nuitjeIl y a du monde tout le temps ! Mais dès qu’on s’éloigne un peu de la ville, on a des côtés un peu sauvages, on a beaucoup de plages, beaucoup de randonnées aussi à faire. Ce n’est pas trop mal, ça permet d’échapper à la frénésie de la ville. Cela m’a aussi permis de pas mal voyager en Asie. Je suis allé en Indonésie, au Vietnam, en Thaïlande, au Laos…

Pourquoi avez-vous quitté cette région administrative spéciale de Chine ?

Je suis parti parce que les termes du contrat n’étaient pas respectés. Tout cela vient d’une seule personne du club. On m’avait promis un gros travail dans une bonne entreprise en gestion et finance. Je ne l’ai pas compris. J’ai aussi eu des problèmes avec l’appartement. Je n’ai pas eu à le payer jusqu’à ce que j’obtienne mon emploi. Un jour, on m’a demandé de payer le loyer, alors je suis parti. C’est pour cela que j’ai avancé mon arrivée en Australie, où je devais arriver en février, mars. Mais entre les deux pays, je suis aussi passé un mois en Nouvelle-Zélande où j’ai pu m’entraîner avec une équipe, via un contact.

Comment êtes-vous arrivé au club de Sydney Manly Marlins RFC ?

C’est grâce à Jean-Baptiste Dubié. Il connaît très bien Lucas Blanc, avec qui j’ai joué à Nevers et qui m’a mis en relation avec lui. JB m’a bien informé de tout ici et il m’a mis en contact avec le coach. Le coach a vu quelques vidéos et s’est montré très intéressé. Les entraînements débutent le 16 janvier, la saison débute fin mars et se termine en été.

Un joueur de Pro D2 et un joueur de Top 14 m’ont contacté

Vivez-vous du ballon ovale ?

Je vais travailler dans un café à côté. C’est assez tranquille et, financièrement, je m’y retrouve facilement. J’ai fait ce métier lorsque je jouais à Marcq-en-Baroeul, avant Nevers. Ma meilleure amie avait des cafés australiens à Lille. J’allais travailler après l’entraînement pour ne pas rester assis à ne rien faire. J’ai donc déjà des compétences (sourire). Je travaillerai de 7h à 14h, cinq jours par semaine. Je servirai les surfeurs avant qu’ils ne touchent l’eau, et pourquoi pas, en les rejoignant avant l’entraînement (sourire). Je partage une chambre avec un Australien et un Brésilien. Ils en font beaucoup donc je vais aussi commencer à surfer.

Votre objectif est de vous installer en Australie ou vos valises ne sont pas défaites ?

Je vais commencer à prendre des saisons après saisons (rires). Là-bas, je vais profiter de l’Australie et progresser le plus possible côté rugby. Après, si les planètes s’alignent et que je trouve un contrat en France, je reviendrais avec grand plaisir. Peut-être que je changerais de pays aussi. Franchement, je ne ferai rien du tout tant que je m’amuse !

Des joueurs professionnels en France vous ont-ils contacté après avoir vu vos tribulations ?

J’en ai, oui, notamment un qui joue en Pro D2 et un autre en Top 14. C’est plutôt cool de dire qu’il y a d’autres gars qui ont envie de voyager, que je ne suis pas le seul, que je ne suis pas fou de vouloir voyager. faites ces choses-là non plus ! A tous ceux qui m’envoient des messages, je réponds avec grand plaisir. Je veux aider du mieux que je peux, puisque j’ai été aidé !

A l’inverse, les Australiens vous suivent-ils, eux qui comptent de nombreux compatriotes sur les pelouses de France ?

C’est drôle que tu me dises ça. Je me suis entraîné à pied avec un Néo-Zélandais, et il m’a dit qu’il aimerait jouer en France. Je ne suis pas non plus magicien, mais je vais essayer de le mettre en relation avec les bonnes personnes. Cependant, si les Australiens souhaitent souvent jouer en France, ils ont aussi une bonne situation ici. Ils ont un travail un peu tranquille au soleil… Le cadre est exceptionnel !

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :