Llancée à plein régime, l’Union Bordeaux-Bègles a un dernier tour pour négocier avant de terminer l’année. Garez-vous donc à la sortie de la route. L’objectif ? Validez le match aller avec un sixième succès consécutif toutes compétitions confondues. Et si possible, gardez le 1concernant place à la mi-saison, comme lors de la si frustrante saison 2019-2020 stoppée par le Covid, ou encore lors de l’exercice 2021-2022. « On n’est pas souvent sur ces temps de transition, on est plus souvent en fin d’hiver », souligne le demi de mêlée Maxime Lucu. Certains moments sont importants dans un championnat. » Et ce choc contre le RC Toulon en fait partie.
Soucieuse de terminer à l’une des deux premières places, synonyme de qualification directe pour les demi-finales, l’UBB a l’opportunité de repousser les 3e à sept ou huit longueurs. La saison est encore longue mais prendre des points à un concurrent direct est indispensable. Les Bordelais sont conscients du défi qui les attend face au RCT, l’autre équipe en forme du moment, qui surfe sur une série de six victoires consécutives. « Ce sera encore un gros test », juge Shaun Sowerby, l’entraîneur en charge des Girondins. « C’est une équipe ultra dominante, poursuit le talonneur Maxime Lamothe. Nous le voyons tous les week-ends. Si on passe à côté sur le plan physique, ce sera compliqué. On sait qui vient à Chaban. »
Des arguments solides
Mais le club girondin a de solides arguments à faire valoir comme en témoigne son dernier succès sur le terrain de Castres (3-13) où sa mêlée et son alignement ont répondu présents à la rencontre. “On a montré que Bordeaux, ce n’est pas seulement des flèches derrière, c’est aussi un bon groupe d’attaquants”, rappelle Maxime Lucu. Cela doit être confirmé. » Pour répondre au défi varois dans ce secteur, l’UBB n’a procédé qu’à un seul changement dans son huit de pointe avec la titularisation de Lamothe en défense.
“Cette année, j’ai l’impression que nous sommes plus difficiles à battre”
Restant sur cinq succès d’affilée, l’UBB a réussi à enclencher une belle dynamique. «C’est quelque chose qui est toujours difficile à faire», note Shaun Sowerby. Mais une fois qu’il est là, il faut le retenir. » La saison dernière, la belle série de huit victoires consécutives qui a propulsé le club girondin vers les sommets a également coïncidé avec l’intermède enchanté de la Champions Cup. Faut-il y voir un lien de cause à effet ?
Les effets de la Champions Cup
« Ces matchs nous amènent à examiner de près ce qu’il faut pour performer à un haut niveau », explique Maxime Lucu. Il y a beaucoup d’internationaux face à nous, il y a un temps de jeu plus efficace… On retrouve notre rugby. Nous profitons de ces réunions pour progresser. » « Cela nous donne beaucoup de fraîcheur mentale pour préparer ces matches un peu différents », poursuit l’arrière Louis Bielle-Biarrey. On a joué aux Anglais, on est allé en Irlande… Ces voyages servent aussi à fédérer un groupe. Cela nous aide à accéder au Top 14. »
Confiante en ses atouts, l’UBB estime avoir franchi un cap cette saison. « Cette année, j’ai l’impression que nous sommes plus difficiles à battre, confie Maxime Lamothe. L’état d’esprit a changé, on a réussi à changer, à devenir un peu plus tueur, un peu plus dur dans le jeu. » Les Bordelais ne lâchent plus rien, en témoigne le retournement d’une affaire plutôt mal engagée. sur le terrain de Vannes (29-0 puis 29-37). Hormis leur déplacement à La Rochelle, ils ont pris des points sur tous les matches. Et la performance est toujours là, même lorsque les cadres sont laissés au repos. « C’est quelque chose qu’on n’avait pas avant », se souvient Maxime Lucu. Voir que les résultats sont là, que chacun peut apporter sa contribution, ça met en confiance. »
Et la confiance est maintenue. Pour terminer l’année, un succès face au RCT asseoirait encore davantage l’UBB comme le principal rival du Stade Toulousain.
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