La froide réalité des chiffres. Genève-Servette a peut-être réalisé deux bonnes performances vendredi contre Zurich et samedi à Lausanne, face à deux des meilleures équipes du pays, mais elle a conclu son week-end avec zéro point. Au classement de la Ligue Nationale, il stagne à une indigne douzième place au vu de l’effectif disponible et des attentes du début de saison.
Pour rappel, les Grenat, après une saison sans play-off, visaient une qualification directe pour les playoffs. C’est-à-dire se classer parmi les six premiers de la Ligue nationale. Après 28 matches, les hommes de Jan Cadieux comptent treize points de retard sur Zoug, sixième avec deux matches joués en plus.
Le rythme d’un leader est nécessaire
A la lecture du classement, une question se pose : le GSHC peut-il encore y croire. « Forcément on y croit, répond le défenseur Arnaud Jacquemet. Si ce n’était pas le cas, cela ne servirait à rien de jouer après Noël. Mais à partir de maintenant, il faut arrêter de chercher des excuses et commencer à prendre des points, quoi qu’il en soit.
Justement, de combien d’unités ont besoin les Servettiens pour terminer la saison régulière dans le top 6 ? En 2023-2024, le sixième, Davos, a conclu le championnat avec 85 points. Pour atteindre ce total, le champion d’Europe en titre devra en moyenne 2,04 points par match. « Nous avons la qualité pour le faire », assure Arnaud Jacquemet.
L’optimisme est une chose. La réalité des statistiques est une autre. Une seule équipe affiche une meilleure moyenne depuis le début de l’exercice. Il s’agit de Zurich (2.07). Même en 2023-2024, année de son titre de champion de Suisse, Genève-Servette (1,95) n’a pas fait aussi bien.
Le précédent de 2021-2022
«J’ai aussi fait ce calcul», reconnaît Jan Cadieux. Et je sais que nous pouvons le faire. Nous l’avons prouvé en 2021-2022. Entre le 10 novembre, date à laquelle le technicien a remplacé Pat Emond dans l’effectif, et le 14 mars, son équipe avait récolté 65 unités en 29 matchs (2,24). Sauf qu’elle est partie de plus loin et a finalement été éliminée dès les préplay-off.
La tâche est immense. « Nous allons d’abord nous concentrer sur le déplacement de lundi en Ajoie. Ensuite, on repartira de zéro en janvier, explique Jan Cadieux. On séparera la fin du championnat en segments de cinq matches où il s’agira de prendre à chaque fois le plus de points possible.
Vous l’aurez compris, la qualification directe pour les play-offs est une mission quasi impossible pour les Eagles.
En cas d’échec, il y aura toujours de périlleux play-ins. “Peu importe le chemin, il faut jouer les barrages cette saison, un club du calibre de Genève-Servette ne peut pas se permettre de les rater une troisième fois en quatre ans”, prévient Arnaud Jacquemet.
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