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Samir Ghalloussi, le “grand frère” du Stade Landernéen

Cette fois encore, Samir Ghalloussi jure qu’il ne se fera plus arrêter. « Dans mon esprit, c’est ma dernière année. J’espère terminer par un grand jubilé avec la célébration des 50 ans du club en juin prochain.” Mais plus personne n’y croit vraiment dans l’enceinte du club de football, alors que l’attaquant, qui continue de marquer régulièrement, a fêté ses 43 ans. « Chaque année, il nous le dit », s’amuse Sandra Creff, présidente du Stade Landernéen, qui ne désespère pas de le faire revenir une nouvelle fois sur sa décision.

En attendant, « Sam », comme tout le monde l’appelle ici à Kergréis, sera dans le groupe ce dimanche pour accueillir Plougastel-Daoulas dans un 32e de finale de Coupe de Bretagne a priori déséquilibrée entre deux équipes séparées par trois divisions.

« C’est un peu comme à la maison »

Les joueurs entraînés par Yannick Brodier ont comblé ce manque au tour précédent en renversant Guipavas. « À la fin de la première mi--, nous étions menés 2-0. La façon dont s’est déroulé le match l’a rendu monstrueux. Il y avait une ambiance fantastique», se souvient l’attaquant, peu concentré sur les exploits passés et plutôt inquiet pour le prochain match. Mais il aurait certainement beaucoup à dire sur un club qu’il a rejoint à l’âge de 5 ans. « Ici, c’est un peu comme à la maison », explique le peintre dont le père et les oncles sont venus du Maroc pour s’installer sur les hauteurs de Landerneau, embauché par une entreprise de BTP après avoir séjourné un - en région parisienne et en Corse. Il ne connaissait que son quartier de Kergréis. « Je suis né à la clinique Saint-Luc et j’ai grandi ici », avant de « partir en ville » au centre de Landerneau, tandis que ses parents et frères allaient à Rennes ou à Nantes.

«Onze pour jouer»

Malgré l’exode de sa famille, « il reste encore une famille dans la ville de Caventou ». Samir n’a jamais renoncé au maillot des Rossoneri dans lequel de nombreux membres de la grande famille se sont illustrés. « Entre les quatre frères et cousins, nous étions onze dans la famille qui jouions ici à cette époque. » Dans un club de quartier qui a connu un peu de tout, des hauts et des bas, une série de plus de 40 matchs sans défaite qui l’a mené en DHR, puis un sérieux déclin. Un club qui souffre aussi d’une terrible réputation que le travail des dernières années et les bons résultats sont en passe de balayer. « Il y a vraiment des valeurs ici, le respect. Il faut le maintenir, c’est important. Nous voulons donner une bonne image du club”, assure l’attaquant, souvent prêt à sortir du banc pour montrer la voie à ses jeunes coéquipiers.

«On l’appelle général»

Car au Stade Landernéen, au-delà de sa longévité, « Sam » montre l’exemple. « C’est le frère aîné, on l’appelle général parce que quand il parle, tout le monde écoute », reconnaît un jeune équipier. Surtout, au fil des années, il s’est investi dans la vie du club. « J’avais l’habitude de venir jouer les matchs, pas de problème, mais on ne regardait pas dans les coulisses. » Depuis, il suit les équipes de jeunes, venant faire de l’arbitrage volontaire « quand je peux aider ». Il a également assumé le rôle de coach pendant dix-huit mois « pour donner un coup de main », avant d’y renoncer volontairement.

Redevenu simple joueur cette saison, Samir Ghalloussi compte bien profiter de cette dernière saison sur le terrain avec ses jeunes coéquipiers. A moins qu’il ne décide, une nouvelle fois, de prolonger le plaisir d’un an supplémentaire.

Pratique

Coupe de Bretagne de football. Stade Landernéen (D1) – Plougastel FC (R1), ce dimanche à 15h au stade René-Bourhis de Kergréis.

Maroc

 
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