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« Il fait un froid glacial et le vent est très dense »… Sébastien Simon raconte son approche de la zone interdite aux icebergs

Deuxième du tour du monde, le marin évoque son quotidien compliqué actuel au bord de la zone des glaces.

Ils ne sont que deux à avoir choisi la route la plus méridionale et la plus dangereuse, proche de la zone interdite aux icebergs. Et tandis que les autres marins de tête du Vendée Globe ont préféré repartir vers le nord pour échapper à l’énorme dépression qui se déverse dans l’océan Indien, l’option de Charlie Dalin et Sébastien Simon, les équilibristes sudistes, semble s’avérer payante.

Ainsi, ce vendredi à 11 heures, Charlie Dalin (Macif) mène la danse à plus de 20 nœuds de moyenne devant Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) à 200 milles. Situé bien plus au nord, Yoann Richomme (Paprec Arkéa) se retrouve désormais à plus de 500 milles du leader, Thomas Ruyant (Vulnérable) à 600 milles et Jérémie Beyou (Charal) à 800 milles.

Des brèches qui s’élargissent comme l’état de la mer, agitée, montante, violente. Et après avoir passé les îles Kerguelen, le vent n’est pas plus clément dans cet océan Indien réputé pour être un horrible dépanneur. Dans la vidéo que Sébastien Simon vient de diffuser depuis le large, on ressent la tension qui règne à bord de son monocoque, entre les secousses, les rafales et le froid. Car le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2018 confirme qu’il gèle à l’autre bout de la planète et que la route est extrêmement mal pavée derrière la dépression.

« Il fait un froid glacial ce matin, le vent est très instable, il confie. Je me suis réveillé avec le bateau à 35 nœuds et ça s’est terminé par une grosse chute. Il faut faire attention pendant quinze heures. La mer est très agitée, c’est assez impressionnant. J’essaye de me réchauffer du mieux que je peux, j’essaye de manger”. Et le navigateur casqué détaille : « Nous approcherons de la zone de glace dans environ 150 milles. Je vais essayer d’avoir une vitesse correcte dans ce vent très instable. En tout cas c’est un vent très froid, très dense. Dès qu’il y a une rafale, ça ne pardonne pas, ça accélère tout de suite”.

Il est donc - d’être prudent pour Sébastien Simon, contraint à l’abandon du dernier Vendée Globe et grièvement blessé au cou récemment lors d’une transatlantique. Attention également à tous les skippers, qu’ils soient en tête de course ou en queue et entrant les uns après les autres dans ce terrible océan Indien.

suisse

 
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