Trois mois après les Jeux olympiques et paralympiques (OPG), l’heure de la clôture définitive des comptes approche pour le comité d’organisation (Cojop) de Paris 2024. Et avec elle son lot de dépenses imprévues. Alors que la Cojop doit réunir son conseil d’administration le 12 décembre, le groupe GL Events, spécialisé dans l’événementiel, lui réclame 30 millions d’euros, révèle le quotidien numérique La lettre, Lundi 2 décembre.
Il s’agit d’aménagements de fin de contrat, selon Olivier Ferraton, le directeur général adjoint de GL Events, à qui Paris 2024 a confié 70 % de l’organisation logistique des compétitions sportives – dont les épreuves équestres du château de Versailles ou celles de du judo au Grand Palais provisoire – et 100 % de l’alimentation électrique des sites.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec le comité d’organisation de Paris 2024 depuis des années. La période de démontage et de fermeture ne fait pas exception à cette règle. »précise à Monde la société, qui ne confirme ni infirme le montant révélé par La lettre.
Interrogé, le Cojop réfute de son côté l’existence d’une extension de GL Events. “Ce n’est pas un chiffre que nous avons”précise la direction de l’organisateur des Jeux, qui ajoute que les discussions budgétaires en cours « prendre en compte tous les risques possibles avec les partenaires ou prestataires ».
« Un terrain de jeu fou »
Les JOP ont rapporté 360 millions d’euros à GL Events, a annoncé le groupe events début septembre lors de la présentation de ses résultats semestriels. Paris 2024, c’était « un terrain de jeu fou »comme nous ne le voyons pas “une seule fois dans sa carrière”s’est félicité Olivier Ginon, le président de GL Events.
La revendication du groupe basé à Lyon arrive au mauvais moment pour Paris 2024. Tony Estanguet, le patron de la Cojop, et ses équipes, désormais réduites à 150 personnes – plus de 4 000 au plus fort des JOP –, ont travaillé dur pendant la mois qui ont précédé les Jeux pour maintenir le budget de la structure autour de 4,5 milliards d’euros. Grâce notamment à la contribution de l’État et des pouvoirs publics impliqués dans les Jeux, qui ont respectivement porté leurs contributions à 175 millions d’euros et près de 50 millions pour l’organisation de l’événement – hors construction des infrastructures olympiques.
«Un léger excédent» est même possible, a déclaré mi-novembre le député (Ensemble pour la République) de Saône-et-Loire Benjamin Dirx, rapporteur de la commission des finances sur les crédits de la mission sport, jeunesse et vie associative, inscrits dans le projet de budget 2025. . “Rien n’indique à ce stade que le budget ne soit pas équilibré”a déclaré Tony Estanguet le 8 septembre sur Franceinfo.
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