Mohamed Aouzal, ancien président du Raja de Casablanca et ancien courtier d’assurances, a été placé en détention provisoire à la prison de Casablanca après avoir été accusé d’émission de chèques sans provision. Bien que son état de santé soit jugé préoccupant – il souffre de complications ayant nécessité plusieurs séjours à l’hôpital –, il a été aperçu se déplaçant en fauteuil roulant lors de ses comparutions devant le tribunal, selon les informations de Barlamane.com.
L’hypothèse selon laquelle son fils aurait fui à l’étranger a été catégoriquement démentie. Toutefois, des informations confirmées indiquent qu’il est activement recherché par les autorités judiciaires. Le fils d’Aouzal, qui gère également l’entreprise familiale African Insurance Consulting and Brokerage (ACECA), est soupçonné d’être lié à des malversations similaires. Sa société, en difficulté financière, a été mise en liquidation en mai 2023 après avoir été sanctionnée par l’Autorité de régulation des assurances et de la sécurité sociale (ACAPS), qui lui a retiré son agrément. Cette liquidation forcée pourrait être considérée comme une conséquence directe d’une mauvaise gestion des fonds, qui a conduit à un contrôle accru des activités financières de l’entreprise.
Quant à Mohamed Aouzal, le juge d’instruction du tribunal correctionnel d’Aïn Sebaâ a ordonné son incarcération après que le procureur du roi l’a accusé d’avoir détourné 38 millions de dirhams, un délit grave au regard du droit pénal marocain. Selon le code pénal, il risque jusqu’à cinq ans de prison accompagnés de lourdes amendes. Aouzal n’a pas honoré ses dettes malgré les prolongations accordées par ses créanciers.
Parallèlement, de nombreux autres dossiers se sont ajoutés à cette affaire et Aouzal pourrait être poursuivi pour d’autres faits, notamment pour violations des lois sur la gestion des entreprises et sur la responsabilité des dirigeants d’entreprises en difficulté. Les procédures judiciaires pourraient s’accélérer avec la possible mise en examen d’autres membres de son entourage, a-t-on appris. Compte tenu de l’ampleur des violations constatées, d’autres poursuites judiciaires semblent probables.
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