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«Je sentais que c’était raté…», sa blessure, les essais et les Bleus… Mathis Castro Ferreira s’exprime longuement

l’essentiel
Grand espoir du Stade Toulousain après une impressionnante saison 23/24, Mathis Castro-Ferreira (20 ans) a connu un début de saison compliqué, la faute à une blessure aux sinus contractée contre Perpignan en match de préparation. Il revient sur ses premiers mois de galère, sa capacité à toujours se retrouver en bonne position pour marquer et parle aussi du XV de .

Mathis, tu es revenu sur le terrain à Bayonne le 3 novembre, ça t’a fait du bien ?

Oui, beaucoup de plaisir car il manquait beaucoup de choses. Quand je me suis blessé lors du match amical contre Perpignan (le 30 août), j’ai tout de suite pensé au temps que ça allait prendre pour revenir. Puis rejouer et repousser les pelouses.

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Avez-vous tout de suite compris que c’était grave ?

Oui, au moment de l’impact, j’ai senti la fissure donc je savais que j’allais l’avoir pendant au moins un bon mois. Cela n’a pas échoué, je l’ai eu pendant huit semaines. Mais la semaine à Bayonne, je voulais jouer uniquement le week-end. Cela m’a fait beaucoup de bien de retrouver les terrains avec mes amis.

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Ce début de saison vous a paru très long ?

Oui, en fait, ce qui a été le plus ennuyeux, ce sont les quatre premières semaines. Parce qu’on ne peut rien faire pendant que les plaques consolident tout autour d’elles. Donc à part faire du vélo pendant 30 minutes et un petit footing pendant 20 minutes, je n’ai rien fait… Les journées étaient longues. Faire du vélo et regarder ses amis s’entraîner par la fenêtre… c’est ce qui est le plus frustrant.

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D’autant plus que vous avez eu une fin de saison dernière en boulet de canon…

Je n’aurais jamais imaginé cela, même dans mes rêves les plus fous. Au départ, la saison dernière, je visais la période de Coupe du monde pour essayer de faire les quelques matches où il y avait beaucoup d’absents. Ensuite je suis resté en contact avec le groupe, j’ai pu rejouer pendant la période du lendemain de Noël ce qui m’a permis de gagner la confiance du staff pour rejouer pendant le Tournoi et la fin de saison.

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D’autant qu’au-delà de vos performances sur le terrain, vous disposez également de stats impressionnantes pour un troisième ligne (9 essais)…

Ce ne sont que des statistiques, ce n’est pas ce que l’on regarde le plus en troisième ligne. On regarde plutôt l’activité offensive et défensive, c’est ce qu’on nous demande. Marquer n’est qu’un plus personnel et collectif pour aider à faire évoluer les matchs. Mais c’est vrai que marquer neuf essais à 20 ans en Top 14, c’est bizarre. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’à 20 ans je marquerais autant et figurerais sur 17 feuilles de match avec l’équipe 1.

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Avez-vous chambré les ailiers ?

Avec Matthis (Lebel) un peu car en fin de saison on se retrouvait un peu kif-kif au classement (sourire). Cette petite pièce était conviviale.

Chez les jeunes, marquiez-vous déjà beaucoup d’essais ?

En espérant, j’ai souvent marqué quand nous étions proches de la ligne. D’où le petit surnom que m’a donné Clément Vergé, le croqueur… Parce que lorsqu’on était près de la ligne, j’ai tout de suite soulevé et aplati, alors il m’a appelé le croqueur.

Au vu de vos performances l’an dernier, avez-vous imaginé un avenir avec le XV de France ou au contraire, est-ce encore trop tôt ?

J’avais avant tout pour objectif de jouer avec le club et les Bleuets. Mais dans un coin de ma tête, il y avait la tournée en Argentine l’été dernier. Ceci dit, je reste quand même concentré sur ma tâche et assez lucide sur le fait qu’il y a du monde qui frappe à la porte de l’équipe de France. Maintenant que j’ai terminé les Bleuets, c’est vrai que c’est un objectif mais cela demande d’abord du travail et de la discipline pour m’imposer d’abord dans le club avant de prétendre à la sélection dans les grands championnats. Equipe de France.

Cette blessure qui a gâché votre début de saison vous a potentiellement privé d’une première sélection lors de la tournée d’automne…

Cette blessure est arrivée au mauvais moment mais elle n’arrive jamais au bon moment de toute façon. Après cela m’a permis de travailler sur les petits écarts que j’avais physiquement, maintenant il ne me reste plus qu’à me remettre au travail pour revenir au niveau et même à un meilleur niveau. Et là peut-être que je pourrais prétendre et toucher l’équipe de France du bout des doigts.

Comment s’occuper quand on n’est pas sur le terrain de rugby ?

J’ai commencé à jouer au padel avec des amis des espoirs, Thomas Lacombre, Kalvin Gourgues etc. Comme on a les terrains à proximité, à la sortie de l’entraînement ou un jour de repos après le traitement on fait un peu de padel… L’été on faisait du paintball, du karting et des activités comme celle-là pour nous vider l’esprit. tête. Puis parfois on va en ville, on boit du café, on fait du shopping etc. Classique.

Retournez-vous parfois à Maubourguet ?

L’année dernière, c’était un peu compliqué, je ne le cacherai pas. Mais dès que j’y vais, je vais voir l’équipe senior, je vais voir mon frère avec les juniors… Et ces dernières années, je suis allé à l’école de rugby pour regarder les entraînements et donner un coup de main aux éducateurs. ‘ils en avaient besoin. C’est là que j’ai appris le rugby, que j’ai appris l’amour de ce sport donc pour moi c’est essentiel de leur redonner après tout ce qu’ils ont fait pour moi.

Vous envisagez une carrière dans le mannequinat ?

(Rires) Ah oui, il y a quelques photos sur les réseaux sociaux avec le magasin d’Orly (boutique de prêt-à-porter située Place Wilson à Toulouse). C’est très bien, ça permet de voir autre chose, de voir des gens et d’ouvrir des portes dans le domaine du partenariat… Mais je suis timide quand même, derrière la caméra, ils rient un peu parfois.

 
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