Coup de froid budgétaire sur les terrains et dans les salles de sport toulousaines. Jeudi 28 novembre en conseil municipal, la mairie de Toulouse doit voter une réduction de 20 % des subventions allouées aux associations et clubs sportifs, professionnels ou non. La décision est motivée par l’impact attendu du projet de loi de finances pour 2025 et notamment la réduction annoncée par le gouvernement des subventions aux collectivités. Cela représente “25 millions d’euros de moins dans les caisses de la ville”, selon le maire (divers droite), Jean-Luc Moudenc.
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Pour son adjoint aux finances, Sacha Briand, les mesures prises doivent conduire à « un gel et non une goutte » subventions. « Tous les secteurs sont impactés, donc les clubs devront aussi faire des efforts. » explique l’élu, ajoutant que« En fonction des futures décisions gouvernementales et de la situation des différents clubs, nous réévaluerons la situation au milieu de l’année prochaine. ».
Au sein des 140 structures concernées, qui ont bénéficié cette année de quelque 2,7 millions d’euros de subventions, l’annonce a été accueillie avec surprise, après un courrier envoyé le 22 novembre par la municipalité. Pour Christian Faur, le président du Toulouse Métropole Basket (TMB), cela représentera une baisse de 80 000 euros. Son équipe, qui occupe la première place au classement féminin de deuxième division, “jouer la montée et ça risque de nous couper l’herbe sous le pied”il commente dans La Dépêche du Midi.
« Une décision scandaleuse »
Même réaction de Rémi Chambelin au Mondele président du Toulouse Féminin Handball (TFH), et ses 400 adhérents, pour qui « C’est une décision scandaleuse.» « La mairie perd à peine 25 millions sur 1 milliard de budget et nous fait payer, à nous, petite structure, une réduction de 20 %, soit 20 000 euros », se lamente-t-il.
La situation lui paraît d’autant plus compliquée que l’équipe première du club, qui évolue désormais en Nationale 1, la troisième division, n’en peut plus » vendre » correspond à des partenaires institutionnels, après avoir perdu son statut professionnel. « La situation est très grave, à part augmenter le prix des licences, nous n’avons pas beaucoup de solutions » M. Chamberlin avance.
Dans la myriade de petits clubs ou associations, l’inquiétude grandit. D’autant qu’à Toulouse ces subventions sont versées en deux tranches : 80 % dès le vote, les 20 % restants au cours de l’année suivante. En période de construction des budgets prévisionnels, les présidents de clubs ou dirigeants d’associations devaient se réunir jeudi 28 novembre.
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