La garantie financière que l’État s’engage à fournir pour l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver (JOP) en 2030 sera-t-elle une « victime » collatérale de ce qui se passe ces jours-ci autour du projet de loi de finances pour 2025 et d’un éventuel vote du projet de loi de finances pour 2025 ? une motion de censure à l’occasion du recours à l’article 49.3 de la Constitution par le gouvernement pour faire adopter ce budget ? “A ce jour, ce n’est pas un sujet”, assurer avec le Premier ministre Michel Barnier.
Matignon reconnaît malgré tout que cette perspective pourrait compliquer, et surtout retarder, l’officialisation de cet engagement pris le 2 octobre par Michel Barnier auprès du Comité international olympique (CIO). Parce que “Nous avons besoin de l’avis du Parlement sur un sujet comme celui-ci et notamment sur la garantie du déficit”.
C’est l’article 54 du projet de budget pour 2025 qui concerne ce sujet. « garantie au profit du futur Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver d’Alpes 2030 (Cojop) »comme son titre l’indique.
L’article vise à établir une garantie de remboursement en cas d’annulation des Jeux, et à hauteur de 500 millions d’euros, des avances versées par le CIO au titre des revenus des contrats de retransmission télévisée, ainsi qu’une garantie sur les prêts que pourrait consentir le Cojop. , avec une limite de 70 millions d’euros.
Couverture d’un éventuel déficit
La garantie de couverture d’un éventuel déficit du Cojop, qui constitue l’engagement le plus important, n’est pas inscrite dans le projet de loi de finances. Elle devra être formalisée ultérieurement, une fois le Cojop créé et son budget précisé. Les députés n’ont pas eu l’occasion d’examiner cet article relatif à la garantie de l’Etat pour les JOP 2030 : comme ils ont rejeté la première partie du projet de loi de finances (celle des recettes), ils n’ont pas pu débattre de la deuxième partie (celle des recettes). dépenses), où figurent ces dispositions.
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A Matignon, on explique que si le projet de budget pour 2025 n’était pas adopté, “un autre vecteur” pourrait être utilisé pour “solidifier” l’engagement pris par le gouvernement envers le CIO. Dans l’entourage de Michel Barnier, on veut aussi croire que “le CIO serait compréhensif sur le calendrier, si nécessaire”.
Le Comité international olympique avait déjà fait preuve de patience cet été. Lorsqu’il a confié fin juillet à la France l’organisation des JO 2030, il a accepté de ne recevoir que plus tard l’engagement écrit du gouvernement sur la garantie financière. A la tête d’un gouvernement démissionnaire gérant les affaires courantes, le premier ministre alors en place, Gabriel Attal, ne pouvait plus délivrer la lettre de garantie. “Nous n’en sommes pas là”nous argumentons auprès du Premier ministre, où nous assurons : “Notre dossier, notre profil sont solides.”
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