Le point de bascule est parfois difficile à identifier. Pas pour l’Aviron Bayonnais. Le groupe de Grégory Patat a eu du mal à démarrer. Après quatre journées, il compte huit points et deux victoires poussives (Perpignan et Montpellier) pour deux défaites écrasantes (Pau et Clermont). La raison ? De nombreux blessés au même poste (trois-quarts centre) et un temps légitime pour les nouveaux arrivants de digérer le système.
C’est simple, Bayonne est leader du Top 14 depuis la 5ème journée, avec 18 points pris, soit deux points de plus que Toulouse et le Racing.
Depuis ? Les Bleu et Blanc ont connu un revers plus qu’encourageant à Bordeaux et quatre succès d’affilée (La Rochelle, Racing, Lyon et Toulouse), une première depuis quatre ans à ce niveau. C’est simple, Bayonne est leader du Top 14 depuis 5 ans.e journée, avec 18 points pris, soit deux points de plus que Toulouse et le Racing. « Des résultats positifs apportent de la confiance », juge le dirigeant. Et quand on a confiance et cette énergie dans un groupe, on en veut toujours plus. » Sous-entendait une victoire à Toulon, ce samedi, à 14h30. Le RCT (5e23 points) est en embuscade derrière les Basques (4es26 points) au classement.
Rotations permanentes
Pour y parvenir, le staff a remanié son groupe. Encore. Seuls quatre titulaires de la dernière victoire contre Toulouse sont reconduits : Cormenier, Habel-Küffner, Tuilagi et Orabé. Le changement n’est plus un problème sur les bords de la Nive. La profondeur de l’escouade permet toutes les combinaisons. « Dès le début, nous avons fait tourner pas mal de joueurs, nous avons maintenu une rotation à chaque fois. Cela crée une émulation au sein du groupe. Nous avons vu que nous étions capables de gagner et nous savons que nous en sommes capables. »
Reposé lors du dernier match, Uzair Cassiem est de retour. “Tout le monde a intégré le projet de jeu et vit au diapason désormais”, assure le troisième ligne sud-africain. Vous le voyez : nous avons augmenté les standards en matière de formation. Nous sommes unis. Notre semaine de préparation s’est très bien déroulée, avec beaucoup de sourires dans le groupe. Maintenant, nous allons y aller avec l’envie d’augmenter l’intensité, de jouer physiquement, de les mettre sous pression et d’aller chercher la victoire. On n’a pas oublié ce qui s’est passé la dernière fois à Anoeta (NDLR, défaite 10-46 en mars dernier). Cela nous motive à remporter la victoire. »
L’aviron n’a jamais remporté cinq succès consécutifs en première division au cours d’une même saison à l’ère professionnelle.
Elle ferait une impression durable. L’aviron n’a jamais remporté cinq succès consécutifs en première division au cours d’une même saison à l’ère professionnelle. Le « doublon » n’atténuerait rien cette fois-ci. S’il y a beaucoup de disparus côté varois, le groupe basque subit le même sort (lire plus bas).
Un calendrier favorable
L’exploit aurait été tout à coup parfait. Surtout compte tenu du calendrier d’ici la fin des matches aller. La bande emmenée par Baptiste Heguy, capitaine ce samedi, doit affronter les deux derniers, le Stade Français (13e1est décembre à Jean-Dauger) et Vannes (14ele 21 décembre en Bretagne), ainsi que Castres (7e28 décembre) à la maison. L’avenir pourrait devenir plus clair. Grégory Patat le sait. « J’ai même regardé jusqu’au bout du bloc », reconnaît le technicien. Ce qui ajoute des déplacements à Montpellier (11e4 janvier) et Perpignan (9e25 janvier), avec le Challenge Européen à chaque coupe du Top 14.
« Si on analyse, nous avons quatre déplacements et deux réceptions. Le but est de garder notre niveau. On va aller dans des clubs identitaires : Toulon, Vannes, Perpignan… Ça va être dur. J’ai parlé aux joueurs. Dans ma vidéo, j’ai mis les armoiries de l’Aviron Bayonnais au milieu. Concentrons-nous sur nous. Si nous obtenons un résultat ce week-end, nos convictions seront exacerbées. Gagner quatre matches d’affilée dans ce championnat est assez rare. Si nous parvenons à poursuivre nos résultats positifs, cela va forcément générer des choses dans le groupe. » Et alors ? Ce sera la surprise des semaines à venir.
Une foule d’absents
Le RCT est privé de ses internationaux Gros, Ollivon, Villière (France), Garbisi, Lucchesi (Italie), White (Ecosse), Winery (Fidji) et Quere-Caraba (France VII). Auxquels s’ajoutent les blessés S. Rebbadj (pied), Tolofua (adducteurs), Fainga’anuku (côtes), Mézou (adducteurs) et Gigashvili (adducteurs), ainsi que Jaminet (suspendu).
Bayonne, Carreras (Argentine), Maqala et Tagi (Fidji) sont en sélection. A l’infirmerie, on retrouve Tatafu (genou et cheville), Mori (adducteurs), Mousquès (main), Moon (béquille), Bethune (cervicaux), Castillon (cheville), Giudicelli (épaule), Iturria (acromio), Bourdeau ( lombaire), Hodge (genou) et G. Germain (réathlétisme).
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