En marge de l’inauguration du Campus du PSG, Nasser Al-Khelaïfi a réaffirmé son ambition de quitter le Parc des Princes, faute de pouvoir l’acheter, et a annoncé son ambition d’avoir un nouveau stade prêt d’ici trois ou quatre ans. Un délai qui semble irréaliste.
Le PSG a inauguré son Campus de Poissy en grande pompe jeudi sous la neige et en compagnie de nombreux invités prestigieux. Une inauguration spectaculaire et grandiose qui a sans doute donné encore plus envie à son président de se doter prochainement d’un stade plus grand et plus moderne.
En marge de l’inauguration du Campus du PSG, Nasser Al-Khelaïfi s’est exprimé au micro de Rothen sur la question du stade et a réaffirmé qu’il avait bien l’intention de quitter le Parc des Princes, faute d’accord avec la mairie de Paris pour l’acheter. dos.
« La ville ne nous laisse pas le choix »
« J’aime beaucoup le Parc, tout le monde l’aime. Si j’écoute mon cœur, nous ne partirons pas. Mais si j’écoute ma tête… Tout le monde en Europe a des stades de 100 000, 80 000, 90 000 places… Nous en avons besoin, sinon nous sommes morts. Est-ce une question de vie ou de mort ? Oui. Aujourd’hui nous sommes en France, mais aussi en Europe. Nous jouons la Ligue des Champions chaque année. Si on veut être au niveau des autres clubs, financièrement, pour nos supporters, il faut agrandir le stade. Ici, c’est impossible d’acheter ce stade, on n’a pas d’autre solution (que de partir). Le premier à se sentir mal, c’est moi. Mais la ville ne nous laisse pas le choix »a confié le président du PSG.
“Il faut un stade prêt dans 3-4 ans”
Et quand Julien Cazarre lui a rappelé que des élections municipales auraient lieu en 2026, avec potentiellement un changement de majorité qui pourrait relancer la question des stades, Nasser Al-Khelaïfi a coupé court : «Je vais dire quelque chose de très important. Je ne fais pas de politique. Je ne comprends rien à la politique. Pour nous, nous avons un défi, il nous faut un stade prêt dans 3-4 ans, c’est ce que nous voulons vraiment. Nous n’avons pas de temps à perdre, sinon nous serons en retard sur les autres clubs européens. Il faut prendre une décision, construire le plus vite possible. »
Si Nasser Al-Khelaïfi est pressé, le délai de 3 à 4 ans pour construire un nouveau stade paraît très optimiste, pour ne pas dire irréaliste. Déjà parce que le PSG n’a pas encore trouvé son nouveau terrain, même s’il dispose de plusieurs options (l’hippodrome de Saint-Cloud, un site à Montigny-le-Bretonneux, un terrain à Poissy). Ensuite parce qu’il faudra beaucoup de patience pour convaincre les riverains, les écologistes et autres potentiels opposants au projet.
Pour le PDG du PSG, il faut au moins 8 ans pour construire un stade
Le 9 octobre, dans un entretien au Parisien, le directeur général du PSG, Victoriano Melero, comptait sur “au moins huit ans” pour construire un nouveau stade. Beaucoup plus réaliste déjà.« Nous sommes toujours en prospection, plusieurs projets sont sur la table pour accueillir un stade de 60 000 places. C’est compliqué, on ne va pas se le cacher. Il faut une superficie suffisante, il y a des contraintes législatives, environnementales… Il n’y a pas des dizaines de places, mais il y en a »il a ajouté.
Nouvelle ministre de la Culture et potentielle future candidate à la mairie de Paris, Rachida Dati était présente jeudi à l’inauguration du Campus du PSG et a donné son avis sur la question du stade via « Le PSG doit rester à Paris ». De quoi relancer l’hypothèse d’un accord avec la mairie en 2026, si Anne Hidalgo n’est pas réélue et est remplacée par quelqu’un favorable à la vente du Parc ?
Sur X, le journaliste de France Bleu Paris Bruno Salomon a souligné le rôle joué par l’actionnaire minoritaire américain du PSG, Arctos, dans cette affaire des stades. « Depuis leur arrivée, ce groupe a poussé très (trop) fort pour quitter le Parc et construire un nouveau projet »il a tweeté.
Related News :