TORONTO | Aujourd’hui encore, les images sont empreintes d’émotion. Shea Weber, en larmes, reçoit les câlins de ses coéquipiers tandis que, à l’autre bout de la glace, les joueurs du Lightning font la fête.
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Le Canadien vient alors de perdre la finale de la Coupe Stanley. Même si personne ne s’attendait à voir la formation montréalaise atteindre ce stade, le capitaine est inconsolable.
Photo d’archive, Ben Pelosse
«Je savais que c’était ma dernière chance», a-t-il déclaré aux journalistes au Temple de la renommée du hockey.
«Pour les jeunes comme [Nick] Suzuki et autres [Cole] Caufield, l’émotion n’était pas la même puisque cette finale survenait en début de carrière. D’ailleurs, je les ai prévenus plus tard. On ne sait jamais quand on va revenir.
Weber en est la preuve. Le Britanno-Colombien a mis 16 ans pour atteindre cette ronde finale.
Un voyage inoubliable
L’ancien des Predators et du Canadien a vu disparaître le rêve de voir son nom gravé sur la Coupe Stanley à seulement trois victoires du but. Une amère déception s’il en est. Sauf que le Tricolore a surpris tellement de monde en arrivant aussi loin que le visage de Weber s’éclaire d’un sourire lorsqu’il repense à ces deux mois.
« Je suis très fier de ce que nous avons accompli. Je garde de bons souvenirs de ce voyage. J’aurais tellement aimé que cela puisse se faire dans un contexte normal avec une arène pleine, a-t-il mentionné. J’ai joué d’autres matchs des séries éliminatoires à Montréal plus tôt dans ma carrière. Je ne peux qu’imaginer l’électricité et la magie qui auraient régné au Centre Bell lors d’une finale de la Coupe Stanley.
On se souviendra qu’avant de rejoindre le Lightning en finale, le Canadien avait créé une première surprise en éliminant les Maple Leafs, en sept matchs, lors du premier tour.
À l’exception du deuxième match, perdu 5 à 1, les Montréalais avaient limité les Torontois à 13 buts en six matchs. Menée par Carey Price, devant le filet, et Weber, à la ligne bleue, la brigade défensive canadienne comptait sur les vétérans Ben Chiarot, Joel Edmundson, Jeff Petry et Brett Kulak.
« Nous avons été difficiles à affronter. Nous nous sommes bien amusés car nous avons pris à cœur le défi de museler cette attaque énergique. Cela a fait boule de neige et a préparé le terrain pour l’avenir.
Weber aura la chance de renouer avec le Centre Bell (plein cette fois-ci) samedi lors de la visite des Blue Jackets de Columbus. Le Canadien profitera de ce match pour honorer la carrière de son ancien capitaine.
Merci, maman
Mais d’ici là, Weber entrera officiellement au Temple de la renommée du hockey lundi soir. Son discours est déjà prêt. Et il s’attend à verser quelques larmes. En fait, ses yeux sont devenus humides lorsqu’il a parlé de sa mère, décédée il y a quelques années.
« Je ne serais pas là sans elle et mon père. Je sais qu’elle me voit, mais c’est une sensation étrange. Je sais qu’elle est probablement très fière”, a-t-il déclaré.
Certains anciens coéquipiers, dont Carey Price, sont attendus à Toronto pour assister à la soirée. De plus, il ne fait aucun doute dans l’esprit de Weber que Price sera le prochain joueur du Canadien à entrer dans ce panthéon.
« Il sera certainement là. Cela ne fait aucun doute.
Si Weber a obtenu son ticket dès sa première année d’éligibilité, on peut s’attendre à la même chose pour Price.
C’est-à-dire dès l’année prochaine.
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