Titouan Lamazou a remporté la toute première édition du Vendée Globe en 1990, sur son bateau Écureuil d’Aquitaine II. 34 ans et 10 éditions plus tard, il revient aux Sables d’Olonne. L’occasion pour cet artiste devenu marin de parler de sa réussite, mais aussi de présenter sa nouvelle exposition.
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Chapeau vissé sur la tête, cigarette à la main, il descend sur la jetée. “Regardez, c’est Titouan Lamazou ! », murmure un touriste à sa femme. Il faut dire qu’ici, aux Sables d’Olonne, l’artiste-navigateur, aujourd’hui âgé de 69 ans, est une rock star.
Vainqueur du tout premier Vendée Globe en 1990 à la barre de l’Écureuil d’Aquitaine II, le marin né en 1955 à Casablanca a marqué l’histoire de la course en solitaire.
Une légende qui commence en Aquitaine. A l’époque, soutenu dans son projet Vendée Globe par la région, Titouan Lamazou est contacté par Jacques Chaban-Delmas et Alain Juppé.
Ils m’ont dit tous les deux : on a vraiment envie qu’un Bernois fasse le tour du monde, on en est très fiers, mais il faut qu’il soit à bord d’un produit aquitain.
Titouan LamazouPremier vainqueur du Vendée Globe
A l’époque, il n’existait pas de chantiers navals capables d’y construire un bateau de course. Le navigateur invitera ensuite des Vendéens et des Charentais à le créer de toutes pièces.
Ainsi sera réalisé l’Écureuil d’Aquitaine, puis l’Écureuil d’Aquitaine II. Un navire de course, construit pour défier les mers les plus hostiles.
Titouan Lamazou et son navire ont appareillé des Sables d’Olonne en 1989, pour la première édition du Vendée Globe. 109 jours plus tard, ils remportent la première édition de cette course autour du monde en solitaire.
“J.il était le plus motivé, j’en suis sûr, analyses 34 ans plus tard. C’est pour ça que j’ai gagné le Vendée Globe, parce que j’étais le plus motivé de toute l’équipe.
Une motivation qui ne s’arrêtera pas là. En 1991, le marin et son bateau remportent la Route du Rhum. Le skipper devient alors champion du monde de course au large.
« Pour moi le bateau est un instrument »
Revendu plus tard pour recouvrer les dettes de son propriétaire, Écureuil d’Aquitaine II continue de concourir en régate et comme skipper, avant de disparaître des radars.
En 2019, il a été retrouvé dans de très mauvaises conditions au Venezuela. Quatre ans plus tard, il est ramené en Vendée par le notaire salaisien Alexandre Treillard.
Rénové et rebaptisé T One One, il est désormais ouvert au public. Pour l’occasion, son premier marin est revenu à bord.
“Je m’étais toujours interdit d’avoir une relation sentimental avec un bateau, pour moi le bateau est un instrument, confie Titouan Lamazou. Évidemment, on ne peut s’empêcher de s’attacher, mais à l’époque j’étais propriétaire de ce navire, mais j’étais surtout propriétaire de ses dettes.
Après le titre de champion du monde et une brève carrière de « coureur au large », il revient à sa passion de toujours : la peinture.
Au fil de ses voyages et de ses rencontres, l’artiste réalise de nombreuses toiles et les expose. Pour la dixième édition du Vendée Globe, au Musée d’Art Moderne et Contemporain des Sables d’Olonne, il est à l’honneur avec sa nouvelle exposition intitulée : « Sous les étoiles ».
Un mélange de peintures colorées et oniriques, qui rend hommage au fragile écosystème de notre planète.
“jeLe message est d’essayer de contribuer pour que les gens prennent conscience du minuscule habitat dans lequel nous vivons, de la merveille de cet habitat, que j’appelle le paradis sur terre, conclut Titouan Lamazou. C’est unique dans tout l’univers que nous connaissons, et il serait encore plus judicieux de le conserver, plutôt que de tenter, comme le font certains, va vivre sur Mars.
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