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le RSEQ manque le coche

Nous risquons d’assister aujourd’hui à une révolution majeure dans le monde du hockey, alors que les gouverneurs de la Division I de la NCAA voteront sur le projet d’abolir la règle rendant inéligible tout joueur de hockey ayant joué dans la Ligue canadienne de hockey. hockey (CHL).

Différents intervenants rencontrés ces derniers jours ont affirmé Journal que l’abolition de cette règle affecterait principalement le circuit universitaire canadien. D’ailleurs, des dépisteurs des programmes de la NCAA sillonnent déjà les arénas de la LCH, dont la LHJMQ, à la recherche de talents de 19 et 20 ans.

Évidemment, il n’y a rien d’agréable à se faire voler des joueurs. Cependant, avec seulement trois cours (UQTR, Concordia, McGill), la capacité de rétention reste plutôt mince.

«Chaque année, on perd des gars parce qu’il n’y a pas assez d’équipes», explique Marc-Étienne Hubert, entraîneur-chef des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Photo JEAN-YVES PRONOVOST

« Plus il y aura d’équipes, plus elles resteront. “Tout le monde n’a pas le potentiel pour faire quatre années d’études aux Etats-Unis”, poursuit l’homme de 46 ans.

Hubert, dont l’équipe entame un cycle de reconstruction dans le but d’être prête pour la présentation du Championnat national qui se tiendra à Trois-Rivières en 2027, cite un exemple récent pour illustrer son propos.

« Quelqu’un m’a appelé pour voir si j’avais de la place pour deux défenseurs. Deux très bons joueurs. J’ai dû lui dire que c’était impossible à cause des huit défenseurs que j’ai déjà, quatre sont des rookies et quatre autres en sont à leur deuxième saison.

La fuite des cerveaux

Cette situation n’est pas unique. Qu’arrive-t-il à ces jeunes qui souhaitent poursuivre leur carrière ?

« Ils vont en Ontario ou dans les Maritimes. Ou alors ils jouent dans la Ligue nord-américaine», raconte Hubert, qui a lui-même joué quatre saisons avec les Patriotes après son stage dans la LHJMQ.

Rien de très glamour. Ce qui rendra encore plus grande l’attractivité de la NCAA. Et cela n’a rien à voir avec la qualité de l’enseignement.

« Nos programmes universitaires sont très forts au Québec. Je ne parle pas d’une maîtrise, mais entre un baccalauréat au Québec et un baccalauréat aux États-Unis, je choisis à chaque fois l’université canadienne», insiste Jacques Tanguay, un de ceux qui militent pour la création d’une université entièrement canadienne. Division québécoise au sein du circuit universitaire canadien.

Photo Agence QMI, MARCEL TREMBLAY

De plus, l’intérêt des universités américaines pour les joueurs canadiens n’aura pas seulement un impact sur les programmes de hockey. Si c’était juste cela, il ne serait peut-être pas nécessaire d’en faire toute une histoire. Mais Hubert pousse la réflexion plus loin.

«C’est une fuite des cerveaux et des talents», a-t-il soutenu. La majorité des athlètes qui partent pour la NCAA ne reviennent pas au Québec.»

De rester immobile

M. Tanguay estime que nous manquons le coche. Voir le projet stagner suscite l’ire de l’homme d’affaires.

« Il n’y a pas de développement. Je le dis depuis longtemps : nous pourrions monter une ligue dans quelques mois. Il suffit que quelqu’un lève la main. Cela n’avance pas et je pense que cela va se produire d’abord du côté des femmes.

Et maintenant, un nouveau concurrent est sur le point d’entrer.

« Nous devons avoir des clubs. Si nous laissons la porte ouverte aux universités américaines, cela deviendra un problème », a-t-il ajouté.

Le Réseau québécois du sport étudiant (RSEQ) a fait quelques pas dans cette direction en créant une Division 2 de calibre universitaire, avec des équipes de l’UQAC, de l’UQO, de l’ÉTS et de Concordia.

Mais ce n’est pas cela qui convaincra les jeunes de rester au Québec.

Avec la collaboration de Kevin Dubé

 
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