DNTech, start-up fondée en 2022, relève les défis des tests microbiologiques dans l’industrie agroalimentaire. Grâce à une technologie de détection avancée, il promet de réduire les temps d’analyse et d’améliorer la sécurité des produits. Focus sur une initiative qui pourrait transformer les pratiques du secteur.
Fondée en 2022, la start-up DNTech conçoit une nouvelle technique de détection d’agents pathogènes pour le secteur agroalimentaire et assure ainsi la sécurité des produits mis sur le marché. Si la date officielle de création reste fixée à novembre 2022, les deux fondateurs Amandine Lancelot et Alexandre Bosdonnat avaient l’idée en tête depuis plusieurs années. Rencontrés lors de la licence professionnelle en bio-industrie et biotechnologie à l’Université Paris-Saclay, ils ont évolué dans le cadre d’un projet étudiant les prémices de ce qui allait devenir DNTech. Durant les années suivantes, le duo participera à des concours et salons pour se financer. La start-up est aujourd’hui hébergée dans un programme d’innovation biotechnologique au sein du Genopole à Évry-Courcouronnes et emploie trois personnes en plus des co-fondateurs.
Des tests longs et coûteux
Actuellement, les industries agroalimentaires dépensent plusieurs centaines de milliers d’euros pour répondre aux exigences européennes et aux méthodes de référence établies sous la forme des normes ISO. Les marketeurs doivent pouvoir présenter ces tests aux autorités (Anses et DGAL). [direction générale de l’alimentation]) lors des rappels. Ces analyses sont la plupart du temps réalisées à partir de cultures bactériennes. Les techniciens prélèvent une partie du lot à tester et le mettent en culture pendant 18 heures. Cette étape de pré-enrichissement permet aux bactéries de se développer. L’échantillon pré-enrichi est ensuite cultivé dans une boîte de Pétri et au bout de trois jours, le fabricant est en mesure de savoir si ses produits contiennent ou non des agents pathogènes. Jusqu’à la réalisation de ces tests, les produits sont conservés. Avec la multiplication des contrôles imposés par la réglementation, certains laboratoires ont du mal à suivre et certains lots sont retenus plusieurs jours avant de pouvoir être analysés.
Une solution rapide
C’est pour faciliter ce processus, réduire le temps d’analyse et permettre aux fabricants de sortir leurs produits plus tôt que DNTech propose sa solution. Il fonctionne avec un appareil de détection portatif de la taille d’un petit micro-ondes et des puces de détection contenant tous les réactifs nécessaires pour identifier les bactéries comme E. coli, la salmonelle et la listériose. L’appareil développé par la start-up fonctionne grâce à un laser qui scanne l’échantillon et détermine s’il contient ou non de l’ADN pathogène.
Le démarrage part de l’étape de pré-enrichissement déjà réalisée par l’entreprise. Ce dernier n’a plus qu’à déposer l’échantillon sur la puce qui sera insérée dans la machine. Le résultat est disponible dans les deux heures.
Dans sa solution, DNTech souhaitait améliorer l’expérience utilisateur ainsi que la sécurité des tests. L’exposition aux agents pathogènes est limitée puisque la machine est totalement hermétique. Pour l’instant, la technologie de DNTech est en phase de développement. La preuve de concept a été récemment validée et les équipes ont déjà réalisé avec succès des analyses sur la viande bovine, la volaille et le yaourt. Les cofondateurs espèrent commercialiser leur technologie d’ici deux ans.
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