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Quelle intervention (abordable) peut soulager plus de 40 maladies chroniques ?

Près de la moitié de la population mondiale souffre d’au moins une maladie de longue durée ou d’une maladie chronique, ce qui entraîne un fardeau sanitaire et socio-économique important pour les systèmes de santé.

Les maladies chroniques sont définies comme des affections pour lesquelles il n’existe actuellement aucun remède. Ils sont gérés par une combinaison de traitements médicamenteux et non pharmacologiques tels que des interventions basées sur l’exercice.

Ces derniers s’appuient sur des exercices qui ont démontré leur efficacité sur la santé physique et mentale et notamment sur la fonction cognitive, le système cardiovasculaire, l’humeur et la santé mentale, le système métabolique, respiratoire et musculo-squelettique, ce qui en fait un traitement potentiellement efficace pour diverses pathologies. de maladies chroniques.

Une revue couvrant plus de 900 000 personnes et 39 maladies chroniques

L’objectif de la présente étude était d’évaluer l’efficacité des exercices dans 45 maladies chroniques, sur des critères de santé tels que la mortalité, l’hospitalisation, la capacité d’exercice, le handicap, la fragilité, la qualité de vie et l’activité physique. Une liste de 44 maladies chroniques a été identifiée à partir du « Score de multimorbidité de Cambridge » en ajoutant le long COVID. Les auteurs ont également extrait des données concernant les comorbidités ou la multimorbidité.

La synthèse des preuves a été réalisée à partir de 42 revues systématiques [RS] (36 méta-analyses) publiées entre 2006 et 2022 et trois études contrôlées randomisées [ECR] supplémentaires, pour un total de 990 ECR portant sur 936 825 personnes et 39 maladies chroniques différentes. La dose d’exercice (en termes de fréquence, d’intensité, de durée et de types) variait considérablement.

L’entraînement aérobique était inclus dans tous les SR et l’entraînement en résistance dans la majorité des SR (35/42, 83 %). La qualité méthodologique des SR évaluée par la grille AMSTAR-2 (Un outil de mesure pour évaluer les examens systématiques) était mixte ; 5 (12 %) étaient de haute qualité, 11 (26 %) de qualité modérée, 12 (29 %) de mauvaise qualité et 14 (33 %) de mauvaise qualité..

Les critères d’évaluation les plus fréquemment rapportés étaient : la qualité de vie (36/44,82 %) et la capacité d’exercice (29/44, 66 %), tandis que l’invalidité (11/44, 25 %), la mortalité (8/44, 18 %), l’hospitalisation (3/44, 7%), l’activité physique (5/44, 11%) et l’observance (9/44, 20%) étaient moindres. La fragilité et la prise en compte de l’impact potentiel de la multimorbidité n’ont pas été rapportées.

Un certain niveau de preuve sur l’amélioration de la capacité d’exercice et de la qualité de vie dans 25 maladies chroniques

Cette revue montre, avec un certain niveau de preuve, que la pratique d’exercices par rapport à l’absence de contrôle est bénéfique pour améliorer la capacité d’exercice et la qualité de vie chez 25 personnes sur 45 (56 %). maladies chroniques [alcoolisme, arthrite/arthose, asthme, fibrillation auriculaire, bronchectasie, cancer, maladie rénale chronique, BPCO chronique, connectivite , maladie coronarienne, démence, dépression, insuffisance cardiaque, hypertension, maladie inflammatoire digestive, COVID long, sclérose en plaques, ostéoporose, douleur chronique (lombalgie, fibromyalgie), Parkinson, pathologie Vasculaire périphérique, polykystoses ovariennes, pathologie de la prostate, Abus de substances psychoactives, Accident vasculaire cérébral].

Il y avait un niveau de preuve incertain quant à l’efficacité des exercices pour améliorer la capacité d’exercice et la qualité de vie dans 13/45 (29%) des maladies chroniques (anémie, anorexie, anxiété, syndrome de fatigue chronique, diabète, endométriose, épilepsie, glaucome). , syndrome du côlon irritable, migraine, schizophrénie, constipation, hépatite virale) et aucun effet bénéfique sur l’hépatite chronique (2%).

Les preuves de l’impact de l’exercice manquaient pour 6 des 45 maladies chroniques (sinusite chronique, diverticulose, dyspepsie, vertiges de Ménière, psoriasis et maladie thyroïdienne). Des incertitudes demeurent quant à l’impact des exercices sur la mortalité et les hospitalisations liées aux maladies chroniques.

Ainsi, en réponse au fardeau mondial croissant des maladies chroniques, ces résultats démontrent la nécessité pour les systèmes de santé de développer des interventions basées sur l’exercice qui incluent un large éventail de maladies chroniques.

Ces interventions devraient également prendre en compte l’impact de plusieurs maladies chroniques (« multimorbidité ») sur la conception et la mise en œuvre de ces interventions. Par ailleurs, les auteurs soulignent la nécessité d’améliorer la qualité méthodologique des SR car leur niveau de preuve était pour la plupart faible. Décrire les détails des interventions pourrait améliorer la comparabilité des études entre différentes maladies chroniques.

 
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