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Ottawa rétablit le financement volontaire de l’Organisation internationale de la Francophonie

Le gouvernement fédéral rétablira 3 millions de dollars de financement volontaire accordé à l’Organisation internationale de la Francophonie, un an après l’avoir suspendu en raison d’un climat de travail toxique.

Une Source gouvernementale à Affaires mondiales Canada confirme que le Canada paiera à nouveau la contribution après avoir observé des « progrès » dans la gestion interne de l’organisation dirigée par la Rwandaise Louise Mushikiwabo.

Le Canada est le deuxième donateur de l’OIF, après la France, avec un financement statutaire de près de 11 millions de dollars l’an dernier, auquel s’ajoute habituellement une contribution volontaire de 3 millions de dollars.

Mais le gouvernement Trudeau a coupé ce coup de pouce supplémentaire en avril 2023, après avoir pris connaissance d’une enquête interne dévastatrice sur le climat de travail au sein de l’OIF.

Le ministre canadien des Affaires étrangères a pris la plume pour en expliquer les raisons dans une lettre adressée au secrétaire général. « Les résultats de la récente consultation des personnels de l’OIF sur les questions de harcèlement moral et sexuel sont également troublants, notamment dans un contexte où la politique de l’OIF en matière de lutte contre le harcèlement, prête depuis plusieurs mois, n’est toujours pas signée », écrit Mélanie Joly. .

Révélations

L’enquête interne, menée auprès de 209 des quelque 300 salariés de l’OIF, fait état d’un mauvais climat de travail : 44 % des personnes interrogées se sentent victimes de harcèlement moral au travail et 9 % de harcèlement sexuel.

De plus, des révélations médiatiques ont démontré que la secrétaire générale avait réorganisé l’organigramme de l’OIF afin de s’arroger davantage de pouvoirs, au détriment d’autres cadres de l’OIF, dont la Québécoise Caroline St-Hilaire, récemment nommée avant d’occuper ce poste. numéro 2 de l’OIF, celui d’administrateur.

Avant de prendre le poste de Mmoi St-Hilaire, Louise Mushikiwabo a profité de la période d’incertitude pour retirer à l’administrateur le choix des représentations internationales, en plus de procéder à de nombreuses nominations discrétionnaires.

Dans sa lettre, Mélanie Joly a dénoncé « les changements apportés à la gouvernance de l’Organisation [nominations discrétionnaires, modifications à l’organigramme, retrait de responsabilités à l’administrateur]fait sans préavis, sans consultation et en l’absence d’un administrateur.

Depuis, le gouvernement canadien dit avoir observé des pas dans la bonne direction au sein de l’organisation qui représente 88 États francophones, notamment grâce à l’adoption de la « Politique de prévention et de lutte contre toutes les formes de harcèlement » et de mécanismes de son application.

Avec la collaboration de Raphaël Pirro

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