Une situation intenable.
Les cas de squattage remplissent les colonnes des journaux du monde entier.
En Espagne, la loi autorise désormais des procédures d’expulsion accélérées. Mais cela se complique si le squatteur occupe les locaux en question depuis longtemps. Au tribunal ou devant la police, c’est souvent parole contre parole.
Le cas de cet hôtel de Majorque (Îles Baléares) en est un exemple des plus significatifs.
« Enfermé »
En effet, l’hôtel Sol i Mar situé à Cala Bona ferme généralement ses portes entre les mois d’octobre et mars. Pourtant, cette année, c’est justement le moment qu’ont choisi des dizaines de squatters pour s’inviter dans les appartements vacants.
Dans plusieurs médias espagnols, le manager Miquel Deyà explique que l’alarme s’est déclenchée dimanche dernier en plein match de football entre le FC Barcelone et le Real Madrid. Selon ses propos dans Ultima Hora, des hommes cagoulés sont entrés dans le bâtiment, appuyés par des images de caméras de surveillance. Mais quelques minutes plus tard, les squatters arrivèrent. Il était déjà trop tard.
-Selon les squatteurs, les appartements sont occupés depuis plusieurs mois déjà. Selon leur version, le propriétaire en aurait profité pour changer les serrures et couper l’eau et l’électricité. Plusieurs squatteurs ont depuis été « enfermés dehors », leurs affaires étant toujours à l’intérieur.
Pour couronner le tout, ils ont déposé au moins 5 plaintes contre le propriétaire pour contrainte, détention illégale ou encore intrusion. Deux nouvelles plaintes devaient être déposées ce mercredi après-midi.
« Les squatteurs me menacent et me disent qu’ils ont la loi de leur côté »souffle Miquel, qui n’arrive plus à dormir la nuit.