ATS
Genève et Zurich se disputeront une place en finale de la Ligue des champions mercredi aux Vernets et mardi prochain lors de leur retour à Zurich. Une bouffée d’air frais pour deux clubs qui se cherchent.
Les deux derniers champions de Suisse. Les deux clubs vainqueurs de la Coupe d’Europe. Zurich a accompli cet exploit en 2009, Genève l’a imité l’année dernière. Sauf que le passé glorieux ne trouve aucun écho dans le présent. Ou du moins pas depuis début 2025.
Les deux clubs ne vivent pas cette saison de la même manière. Genève, pauvre 11e de National League, se bat actuellement pour une place en play-in, tandis que Zurich (4e) se rapproche du sommet, même si le champion en titre a essuyé quatre défaites lors de ses cinq derniers matches.
En revanche, les deux organisations ont connu un changement d’entraîneur lors des fêtes de fin d’année. Celui du bout du lac Léman était attendu. Celui du côté d’Altstetten a surpris beaucoup de monde.
Cadieux et Crawford ne sont plus là
A Genève, Jan Cadieux a été remplacé par ses deux adjoints Yorick Treille et Rikard Franzen et les résultats ne sont pour l’instant pas à la hauteur des ambitions du club. En sept matches, le duo a enregistré trois victoires pour quatre défaites soit huit points sur 21 possibles. Insuffisant.
Sur les bords de la Limmat, Marco Bayer a dû succéder au désastre à Marc Crawford qui s’est retiré pour soigner des problèmes mentaux. En cinq matchs, les Lions ont récolté quatre points avec une victoire étriquée à Langnau (1-0) et une défaite aux tirs au but lors du derby contre Kloten alors qu’ils menaient 4-1.
On ne peut donc pas parler de deux clubs en confiance à l’approche de cette demi-finale aller de Coupe d’Europe. Mais pourtant, sur la scène européenne, les Aigles et les Lions réalisent de très belles performances. Il semble, surtout pour Genève, que l’air continental redonne du plaisir. « On ne joue pas différemment en Coupe d’Europe qu’en championnat, analyse Simon Le Coultre. Il y a sûrement quelque chose de mental derrière tout cela, mais je ne sais pas comment l’expliquer.
Trop peu de formation
Le fait d’avoir remplacé l’entraîneur principal par ses adjoints démontrait une volonté de ne pas tout chambouler. « On a gardé beaucoup de bases, notamment défensivement, poursuit Simon Le Coultre. Nous avons modifié deux ou trois détails.
Cependant, avec un calendrier très chargé, Genève a peu d’occasions de s’entraîner. «C’est là le vrai problème», estime l’arrière-garde grenat. L’apprentissage se fait dans les matchs et c’est différent. Le calendrier n’est pas une excuse, mais il est plus difficile de trouver des automatismes au niveau des lignes.
Suspendu pour cinq matches de championnat après avoir frappé un officiel avec son bâton, Sakari Manninen sera sur la glace pour aider ses coéquipiers. Peut-être que cela permettra aux Eagles d’avoir cette première ligne percutante.
Quant à Simon Le Coultre, il dit être toujours à la recherche de sa forme. « Je dois vivre la pire saison de ma carrière », conclut-il. Mais je continue de travailler pour inverser cette tendance. Et cela se traduit dans tous les aspects du jeu, pas seulement offensivement. »
