Un artiste montréalais victime d’une fraude de 14 500 $ invite les Québécois à la plus grande prudence face à une nouvelle technique permettant aux fraudeurs de manipuler l’écran du téléphone pour faire croire que l’appel provient de leur banque.
Tout a commencé début janvier, lorsque l’artiste Olivier Corneau a reçu un appel qui semblait provenir du numéro réel de sa banque. Les fraudeurs l’ont gardé en ligne pendant près de 50 minutes, affirmant qu’il y avait une activité suspecte sur son compte.
«J’avais ma petite voix au début qui me disait que c’était une tentative de piratage», a raconté l’artiste visuelle Isabelle Maréchal lundi en entrevue à la radio QUB au 99,5 FM Montréal.
Les escrocs ont finalement réussi à détourner 7 500 $ vers un compte international et 7 000 $ via virement Interac, a expliqué Olivier Corneau, qui a publié une vidéo sur les réseaux sociaux suite à sa mésaventure.
L’importance de raccrocher
Les fraudeurs utilisent des techniques de manipulation psychologique bien connues pour maintenir leurs victimes en ligne, explique Simon Marchand, expert indépendant en prévention de la fraude.
« Quand on sent qu’ils veulent nous rendre nerveux, ils mettent la pression. Il ne faut pas raccrocher, on nous le dit souvent», souligne-t-il. Son conseil est simple : il faut absolument raccrocher et rappeler soi-même sa banque.
“Tant qu’on ne met pas fin à la communication, on ne peut pas rappeler la banque”, prévient l’expert. Si la banque nous appelle, elle sait que c’est nous. Ils devraient savoir que c’est nous. Ils ne devraient pas nous demander de fournir quoi que ce soit.
Des fraudeurs sans scrupules
L’achat d’identités volées est devenu aussi simple qu’une simple transaction en ligne, affirme l’expert. Les fraudeurs s’affichent désormais sur les plateformes populaires sans aucun complexe.
«C’est aussi bien que d’aller sur Amazon, maintenant, pour acheter une identité. Cela coûte quelques dollars, ce n’est pas très cher. Nous avons même des groupes maintenant que nous voyons opérer sur Telegram, sur TikTok, sur Instagram, qui expliqueront comment commettre une fraude, qui expliqueront comment obtenir des numéros de carte bancaire, des identités », révèle l’expert.
Aucune obligation légale au Canada
Le problème, selon l’expert, c’est l’absence d’obligation légale pour les banques de rembourser les victimes au Canada.
« Au Royaume-Uni, la situation d’Olivier serait réglée en cinq jours. Ils auraient dû le rembourser et c’est tout. […] La seule façon de ne pas le rembourser aurait été de mener une enquête exhaustive et de prouver qu’Olivier était de connivence avec les fraudeurs”, explique l’expert en fraude.
*Ce texte, généré à l’aide de l’intelligence artificielle, a été revu et validé par notre équipe sur la base d’un entretien réalisé au QUB.