Le vert donne l’impression d’avoir perdu le combat contre le marron. L’herbe cède la place à la boue. Après Anderlecht en Cup ce jeudi, Anvers, l’Union, Charleroi, Malines et Westerlo devront encore se déplacer à Beerschot en Pro League d’ici la fin de la phase classique, à la toute fin de l’hiver. Sont-ils condamnés à se gaver d’un champ de pommes de terre ? “Nous espérons que le pire est derrière nous et que les choses s’amélioreront en janvier. »répond Dirk Kuyt, l’entraîneur anversois.
Cela a plus à voir avec la prière qu’avec la conviction. Cette saison, en raison du travail sur leur terrain d’entraînement, les joueurs du Beerschot ont souvent dû se préparer en semaine sur le terrain du stade, l’endommageant forcément bien plus vite que tous les autres de D1, même celui de Bruges avec les nombreuses rencontres du Club et le Cercle.
Le centre de formation de Beerschot devait ouvrir ses portes en juin… 2023
L’espoir réside dans la fin des travaux et dans le retour sur leur terrain d’entraînement à Wilrijk. Mais cela permettra-t-il de retrouver un Kiel avec une surface de jeu digne de ce nom ? Il y a des doutes. D’abord parce que les joueurs ont fait plusieurs fois le déplacement à Tubize pour s’entraîner au centre national, loué pour l’occasion. Ce n’était pas suffisant pour épargner suffisamment la pelouse.
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Ensuite, il y a le matériel humain. En début de saison, le jardinier est parti, après un désaccord avec le propriétaire du Beerschot, Monde Uni. Une entreprise externe gère désormais la pelouse mais y consacre moins de temps. Ce qui ne pardonne pas à ce niveau. Il faudrait des conditions climatiques très douces pour espérer du mieux, mais l’hiver ne fait que commencer.
Monde Uni avait également promis un tout nouveau centre de formation à Beerschot. L’actualité est toujours à lire sur le site Internet du club. Avec la promesse que les joueurs pourraient en prendre possession pour le début de la saison… 2023-2024. Mais un an et demi plus tard, nous attendons toujours la première pelletée de terre. Le projet est officiellement « en suspens » mais plus personne n’y croit à Anvers.
En attendant de débuter dimanche au Lotto Park son nouveau terrain italien lors du Topper contre Bruges, Anderlecht devra donc encore mordre sur sa chique en jouant sur un terrain indigne du niveau professionnel. Je croise les doigts pour que personne ne soit blessé.