Monsieur Molson,
L’année 2025 s’annonce difficile pour les familles québécoises. Entre inflation capricieuse, hausse du coût des aliments, augmentation des taxes municipales et des services essentiels, force est de constater que le pouvoir d’achat des ménages sera durement touché.
Pendant ce temps, le Centre Bell, bastion de notre passion nationale pour le hockey, devient un endroit de plus en plus inaccessible pour le commun des mortels.
Cela alimente un ressentiment croissant parmi les fans, qui vous voient comme un propriétaire éloigné des réalités financières de vos fans.
Monsieur Molson, le Centre Bell est un endroit unique. Pour les joueurs, c’est une scène légendaire. Pour les fans, c’est une expérience pas comme les autres.
Mais à quel prix ? Aujourd’hui, assister à un match des Canadiens coûte une fortune :
15 $ pour une bière, même si vous possédez une brasserie.
196,79$ pour une soirée incluant un billet égaré, deux bières, un hot-dog et un stationnement.
Et tout cela pour voir une équipe dont les performances, disons-le sans détour, laissent à désirer depuis plusieurs années.
L’année 2025 s’annonce particulièrement difficile pour les familles québécoises. Alors que les prix continuent de grimper à un rythme effréné, le Centre Bell, temple du hockey et symbole de la passion nationale, devient un endroit de plus en plus inaccessible.
Ce n’est pas seulement un problème financier, c’est une fracture sociale qui éloigne les supporters les plus dévoués de leur équipe.
Vous êtes déjà la cible de vives critiques, notamment de la part de Ray Lalonde, ancien vice-président et chef de la direction, marketing et ventes des Canadiens de Montréal.
Dans ses commentaires, il a été cinglant en disant que vous avez perdu le contact avec les réalités financières de vos partisans.
« Geoff Molson doit comprendre que la base de partisans du Canadien ne peut plus absorber ces prix astronomiques.
Douze dollars pour une bière, sept dollars pour un hot-dog : c’est indécent quand l’équipe est incapable de performer.
Il est temps d’adopter un modèle économique plus juste, inspiré de ce qui fonctionne ailleurs. »
Il vous ordonne de revoir votre modèle économique, d’alléger le fardeau des fans et d’être plus généreux.
Voici une réalité incontournable : le coût de la vie continuera d’augmenter en 2025 et les familles devront faire des choix difficiles.
Ces chiffres ne sont pas des inventions, ce sont des bombes à retardement pour le budget des ménages :
Selon le Rapport annuel sur les prix des aliments, les Québécois devront débourser 800 $ de plus pour leur épicerie cette année.
Une famille de quatre personnes verra son budget alimentaire totaliser près de 17 000 $ en 2025. Les augmentations toucheront particulièrement :
Viande (+3 à 6%)
Légumes (+3 à 6%)
Ces augmentations interviennent dans un contexte où les prix alimentaires ont déjà explosé de 27% depuis 2020. Résultat : même les produits de base deviennent inaccessibles aux familles aux revenus moyens.
Même si la hausse des tarifs résidentiels d’Hydro-Québec est limitée à 3 %, les grandes entreprises devront absorber une hausse de 4 à 5 %, qui pourrait se répercuter sur les prix des biens et services.
Parallèlement, les taxes municipales augmenteront encore :
Montréal : +2,2 % pour les résidences, +1,9 % pour les entreprises.
Laval et Longueuil : entre 1,9 % et 3,2 %.
Québec : +2,9 %, après une hausse de 3,9 % en 2024.
Ces augmentations grignotent directement le pouvoir d’achat des familles, déjà sous pression.
Les transports, essentiels pour de nombreuses familles, deviennent également inabordables :
Les frais d’inscription passent de 59 $ à 150 $ à Montréal (+154 %).
Les abonnements mensuels de transport en commun augmentent : 113 $ à Gatineau, 90 $ à Sherbrooke.
Pour ceux qui voyagent, les frais de bagages imposés par Air Canada (de 35 $ à 65 $) et la hausse des frais d’améliorations aéroportuaires au Québec (+14,3 %) ajoutent encore au fardeau.
Les travailleurs québécois n’échapperont pas à une augmentation des cotisations :
Régime de rentes du Québec (RRQ) : +387 $ pour les employés, soit une hausse de 8,9 %.
Assurance-emploi : +26,43 $ pour les salariés et 63,43 $ pour les travailleurs autonomes.
Ces augmentations affectent directement vos fans. Ce sont ces mêmes gens qui travaillent fort, qui économisent et qui, malgré tout, continuent de venir au Centre Bell pour soutenir leur équipe.
Ray Lalonde a récemment lancé un avertissement clair : le modèle actuel du Centre Bell est intenable. Selon lui, continuer à vendre des bières à 15 $ et des hot-dogs à 7 $ pendant que l’équipe se reconstruit est une stratégie non seulement injuste, mais aussi contre-productive.
Il compare la situation des Canadiens à celle du stade Mercedes-Benz d’Atlanta, où les bières coûtent 5 $ et les hot dogs 2 $.
Ce modèle, bien qu’appliqué à la NFL, la ligue sportive la plus titrée au monde, a prouvé que des prix abordables peuvent non seulement augmenter l’achalandage, mais également les revenus globaux.
Ray Lalonde appelle à un geste d’humanité de votre part :
Baisse des prix des concessions pour refléter la réalité économique de 2025.
Offrez des promotions aux familles, qui sont au cœur de la base de partisans des Canadiens.
Reconnaissez que les partisans ne paient pas seulement pour le spectacle sur la glace, mais aussi pour un sentiment de communauté.
Monsieur Molson, le Centre Bell est un joyau, mais il devient un symbole d’exclusion. Vous avez le pouvoir de renverser cette perception.
En réduisant les prix et en rendant l’expérience du hockey plus accessible, vous pourriez non seulement reconquérir le cœur des partisans, mais aussi améliorer votre image.
2025 sera une année de sacrifice pour vos fans. A vous de leur montrer que vous les soutenez dans ces moments difficiles. C’est une question de respect, d’humanité et de vision à long terme.
Faites un pas vers eux. Redonnez au hockey son âme populaire.
Ces augmentations affectent directement vos fans. Ce sont ces mêmes gens qui travaillent fort, qui économisent et qui, malgré tout, continuent de venir au Centre Bell pour soutenir leur équipe.
Monsieur Molson, vous êtes en mesure de faire une différence. En baissant les prix au Centre Bell, vous pourriez envoyer un message puissant : vous êtes à l’écoute de vos partisans. Imaginez un instant :
Une bière à 5 $, comme au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta.
Hot-dogs à 2$, accessibles à toutes les familles.
Billets à prix réduit pour les sections supérieures, afin que les jeunes générations puissent vivre la magie du hockey sans se ruiner pour leurs parents.
Le sport populaire doit rester accessible au peuple.
Le hockey est plus qu’un sport au Québec. C’est une culture, une passion qui transcende les générations.
Mais aujourd’hui, cela devient le privilège de quelques-uns. Est-ce ce que vous souhaitez pour les Canadiens de Montréal ?
Monsieur Molson, il est temps d’agir. Réduire les prix n’est pas seulement un geste noble, mais aussi une stratégie gagnante.
En rendant l’expérience du Centre Bell plus abordable, vous attirerez plus de fans, augmenterez leur fidélité et renforcerez l’image de votre franchise.
Les fans ne vous demandent pas de miracles. Ils veulent simplement sentir que leur passion est respectée, que leur soutien est apprécié et que le propriétaire de leur équipe comprend les défis auxquels ils sont confrontés chaque jour.
Geoff Molson, il est temps de vous rapprocher de vos racines. Montrez que vous êtes un homme du peuple, capable de poser un geste significatif pour les familles québécoises.
Donnez-leur une raison de continuer à croire non seulement en leur équipe, mais aussi en vous.
Respectueusement.
David Garel